Après la Chine, la Russie et l’Iran abandonnent à leur tour le dollar. Une nouvelle étape s’ouvre dans la dédollarisation des échanges entre ces pays.
Les deux pays se sont mis d’accord pour trouver un moyen afin de contourner les sanctions internationales et surtout, de ne plus se reposer sur le système bancaire international, le système SWIFT.
Quand la Chine abandonne le dollar
Le dollar n’est plus ce qu’il était, et certaines grandes banques centrales prennent progressivement leur distance par rapport à lui. Ou tout simplement réduisent la part dévolue au billet vert de leurs réserves de change.
Ainsi, la Banque des règlements internationaux a indiqué cette semaine que plusieurs banques centrale asiatiques ont fait baissé le poids du dollar dans leurs réserves.
Selon les statistiques de l’organisme international, les dépôts des banques centrales asiatiques étaient en septembre 2004 à hauteur de 67% en dollars, contre 81% en septembre 2001.
Une baisse en bonne partie imputable à la Chine et à l’Inde dont les autorités monétaires ont procédé à des délestages sensibles.
Si le dollar demeure la devise du commerce international, en revanche pour les investisseurs internationaux et les pays tiers il n’est plus question de garder leur destin associé de trop près à cette devise.
D’une part parce que cette dernière connaît des évolutions qui échappent au contrôle de ces pays : il semble que seules les autorités américaines soient en mesure d’influer sur sa vigueur, ou absence de vigueur, et d’en tirer parti.
D’autre part, les pays impactés par l’évolution du dollar, c’est-à-dire en réalité à peu près tous, ne disposent que de peu d’effet de levier dans le concert international des devises.
Ce qui explique l’intérêt de certains d’entre eux pour l’euro : à défaut d’être réellement une devise forte, la monnaie européenne peut au moins représenter en partie une alternative face au dollar.
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