Selon les dernières informations, la CEDEAO envisage de mettre de l’eau dans son vin au Niger, néanmoins, l’avenir de l’UEMOA s’assombrit toujours après les actes de l’AES.
En effet, l’Union monétaire qui regroupe huit pays utilisant le franc CFA, fait face à une situation délicate après la rupture entre l’AES (le Niger compris) et la CEDEAO.
Selon un expert en droit communautaire aux micros de nos confrères de Jeune Afrique, « les États membres sont contraints d’ouvrir un débat crucial sur le devenir de l’UEMOA ».
« Que certains pays quittent ou non l’Union, ils devront affronter l’épineuse question de la cohabitation entre régimes civils démocratiques et juntes militaires », continue-t-il.
Pour rappel, l’UEMOA promeut des valeurs de bonne gouvernance ancrées dans le régime démocratique.
Toutefois, il n’est plus à rappeler qu’une telle politique n’est plus celle prônée par l’AES. La trajectoire des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) semble en effet s’écarter de ces principes.
L’expert s’interroge en ce sens : « Les pays dirigés par des militaires qui n’ont aucune intention d’organiser des élections peuvent-ils réellement coexister avec ceux gouvernés par l’État de droit ? »
L’UEMOA véritablement condamnée avec le geste de l’AES ?
Un consensus préalable sur des valeurs partagées est indispensable pour garantir la survie de l’Union. Faute de quoi, un profond malentendu persistera, menaçant l’avenir même de l’organisation.
De plus, l’AES envisage d’abandonner le franc CFA, monnaie commune aux huit États membres, un choix politique qui briserait l’union monétaire jusqu’alors inébranlable malgré l’arrivée des juntes militaires.
L’UEMOA est directement menacée par la rupture entre le Niger et la CEDEAO.
L’AES reproche notamment le blocus financier empêchant les autorités nigériennes d’accéder aux comptes de l’État à la Banque centrale, ainsi que la fermeture des frontières entravant l’approvisionnement du pays.
Autre incertitude majeure : le sort des chartes de transition, approuvées par la CEDEAO, lorsqu’elles deviendront caduques au Mali et au Burkina Faso.
Comment réagira la communauté régionale ? Les autres membres accepteront-ils un statu quo sans perspective de retour à l’ordre constitutionnel ? Les régimes militaires seront-ils acceptés ou tolérés ?
Répondre à ces questions demandera du temps…
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