Le principal opposant du Mozambique, Venancio Mondlane, a annoncé ce vendredi 15 août 2025, l’approbation de son nouveau parti baptisé « Anamola », après des mois de litige avec le ministère de la Justice.
L’ex-candidat à la présidentielle souhaitait initialement l’appeler « Anamalala », à savoir « c’est fini » en langue locale macua, l’un des mots d’ordre du mouvement de contestation des résultats des élections d’octobre dans ce pays d’Afrique australe.« On attendait que le Conseil constitutionnel examine l’affaire quand on a reçu avec surprise hier la décision d’approbation de notre parti, Anamola. On a maintenant un outil pour continuer à lutter pour notre peuple », a déclaré « Venancio », comme ses partisans l’appellent simplement, lors d’un de ses habituels directs sur les réseaux sociaux.
Près de 400 personnes en Mozambique ont perdu la vie dans les violences post-électorales, dont une majorité de manifestants tués par balles, selon l’ONG locale Plataforma Decide.
La contestation a perdu en intensité à partir de janvier quand Daniel Chapo a été investi comme président, le candidat du parti historique au pouvoir.
Pour ce scrutin, marqué par de nombreuses irrégularités d’après différents observateurs internationaux, Venancio Mondlane avait dû nouer une alliance de circonstances depuis brisée avec le parti Podemos car sa propre formation politique n’avait pas été autorisée à se présenter aux élections législatives.
« Notre parti s’appelle Alliance nationale pour un Mozambique libre et autonome (Anamola), mais Anamalala restera notre slogan », a assuré l’ex-chroniqueur de télévision.
Le gouvernement, dirigé par le Frelimo depuis l’indépendance du Portugal en 1975, avait retoqué ce nom. Il affirmait que cela encourageait le séparatisme, en ne valorisant qu’un seul groupe linguistique.
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