En Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso surprend par l’ampleur de ses investissements, dépassant de loin ses voisins de la Côte d’Ivoire et du Ghana.
En 2024, les dépenses militaires en Afrique ont atteint un record, avec plus de 51 milliards de dollars dépensés.
D’après les données publiées par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), l’Afrique a consacré 51,2 milliards de dollars à la défense en 2024, en hausse de 3 % par rapport à 2023.
Si l’Afrique du Nord reste en tête avec plus de 30 milliards de dollars à elle seule, l’Afrique de l’Ouest n’est pas en reste.
Dans le rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), le Mali, le Burkina Faso et le Niger présentent des chiffres en hausse et dépassent même certaines grosses pointures de l’Afrique de l’Ouest.
En effet, dirigés par des régimes militaires, les trois pays membres de l’AES ont beaucoup investi dans l’armement ces dernières années, et selon des experts c’est tout à faire normal.
Un haut responsable sécuritaire, spécialiste des questions liées à l’extrémisme violent a confié aux médias que : « pour des pays qui sont constamment confrontés à des groupes terroristes et autres groupes armés, avoir un gros budget de défense n’est pas étonnant ».
« En 2024, les trois pays ont cumulé une défense militaire estimée à 2,4 milliards de dollars. Sur la période de 2020 à 2024, le Burkina Faso a connu une hausse de 108% en matière de dépense militaire.
Il est suivi du Niger qui affiche une augmentation de 56% et du Mali dont le tableau affiche 38%. Le Burkina Faso, à lui seul, a déboursé deux fois le budget de la Côte d’Ivoire et du Ghana », ont renseigné les médias locaux.
« À noter que depuis le départ forcé de la France, les pays de l’AES se sont tournés vers d’autres partenaires pour l’acquisition de matériels militaires. Ces dernières années, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont acquis des armes auprès notamment de la Russie et de la Turquie », ont-ils ajouté.
En 2025, le Burkina Faso a consacré environ 1 003 milliards de FCFA à la défense, soit plus du double des budgets combinés de la Côte d’Ivoire et du Ghana.
La Côte d’Ivoire y aurait alloué près de 767 milliards de FCFA, tandis que le Ghana, avec un effort estimé à 1,5 % de son budget, aurait dépensé environ 380 milliards de FCFA.
Une démonstration claire de la priorité sécuritaire accordée par Ouagadougou.
Le Burkina Faso s’impose comme le plus gros dépensier militaire en Afrique de l’Ouest en 2024, devançant largement la Côte d’Ivoire et le Ghana, signe de priorités sécuritaires divergentes dans la région.