Après avoir posé ses valises au Bénin, le promoteur du tournoi de petits poteaux CAM Côte d’Ivoire, Jonathan Morrison, a dénoncé le manque de reconnaissance de la jeunesse africaine envers ceux qui portent des idées et des projets ambitieux.
L’entrepreneur ivoirien a récemment essuyé un revers lors de la dernière édition de son tournoi en Côte d’Ivoire. La finale a été annulée en raison de désaccords entre l’organisation et certains clubs.
Des critiques fusent sur la gestion du projet, notamment concernant le montant jugé trop élevé de la cagnotte promise et les retards dans le versement des récompenses.
Avant cela, Jonathan Morrison avait déjà dû renoncer au nom initial du tournoi, « CAM Tchin-Tchin », suite à une revendication de Yannick Gouhourou, qui en réclamait la propriété au titre d’événements antérieurs similaires.
C’est dans ce contexte qu’il a annoncé le lancement de CAM Bénin, une nouvelle aventure qu’il souhaite installer durablement à Cotonou.
« – 3 éditions de la plus grande compétition sportive locale
– La plus grosse cagnotte de l’histoire du sport local
– Diffusion en direct à la télévision
– Meilleur buteur: 5 Millions de FCFA
– Meilleur joueur: 5 Millions de FCFA
– Production audiovisuelle de classe mondiale
– Cérémonies de Tirage au Sort, d’ouverture et de clôture
– VAR, Pom-Pom Girls, Kiss Cam, Dance Cam
– Des dizaines de milliers de jeunes rassemblés dans la joie autour d’un sport local, sans aucun incident pendant 1 mois…
Tout ça, sans aucune subvention étatique, ni financement bancaire.
En Afrique de l’Ouest, il y a de nombreux milliardaires, athlètes professionnels, dirigeants de grandes entreprises, DG de banques… des personnes disposant de ressources financières et diplomatiques bien supérieures aux miennes.
Pourtant, beaucoup n’ont jamais — et ne chercheront jamais — à investir leur temps, leur énergie ou leurs ressources dans des initiatives comme celles-ci pour la jeunesse.
Non pas parce qu’ils sont méchants, mais parce qu’ils estiment que la jeunesse africaine manque de reconnaissance. À la moindre difficulté, à la moindre erreur, ce sont souvent les mêmes jeunes pour qui tu te bats qui se retournent contre toi.
En parallèle, une grande partie de la jeunesse est consciente, intelligente, ambitieuse… mais elle laisse trop de place aux inconscients; à ceux qui salissent notre image en valorisant la médiocrité et en rabaissant ceux qui tentent d’avoir un impact positif.
Ça doit changer.
Ne soyons pas naïfs. Ne regardons pas le doigt de celui qui nous montre la lune.
Je serai en conférence de presse demain à partir de 15h au Centre Eya de Cotonou pour remettre les pendules à l’heure », a-t-il écrit, ce vendredi 11 juillet 2025 sur sa page Facebook.