La Russie est redevenue le premier fournisseur de gaz de l’Europe en mai, rapporte le Financial Times.
En mai, le gaz russe représentait 15% de l’approvisionnement de l’UE, du Royaume-Uni, de la Suisse, de la Serbie, de la Bosnie-Herzégovine et de la Macédoine du Nord, contre 14% pour le gaz américain, rapporte le Financial Times.
C’est la première fois en deux ans que la Russie passe devant les États-Unis.
« Il est étonnant de voir la part du gaz et GNL russe sur le marché européen augmenter, après tous les efforts déployés pour nous en éloigner. Cela souligne à quel point il est compliqué de diminuer la dépendance de l’Europe du gaz russe« , explique Tom Marzek-Manser, analyste chez la société de conseil ICIS, cité par le quotidien britannique.
Pourtant, quand la Russie commencera à fournir du GNL à l’Asie via la route maritime du Nord cet été, les volumes envoyés vers l’Europe seront réduits, suppose l’analyste.
Les pays européens ont pris plusieurs mesures pour restreindre l’importation de gaz russe, depuis le début du conflit en Ukraine.
Les dernières discussions en date portent sur le transit de GNL dans les ports européens.
Une mesure qui pourrait entraîner une nouvelle augmentation des prix du gaz et de l’électricité et peser sur l’inflation, expliquait récemment Igor Youchkov, de l’Université des finances auprès du gouvernement russe.
Pour rappel, ces approvisionnements en GNL russe ont alimenté des débats dans l’UE, poussant la commissaire à l’Energie Kadri Simson à appeler les entreprises et pays membres à « réduire ces livraisons russes de GNL, voire les éliminer complètement ».
Selon le CREA, en 2023, 13% des importations de GNL de l’UE en volume provenaient de Russie, soit 17,25 milliards de m3, en excluant les transbordements de ce gaz vers les États non membres de l’UE.
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