Apple, Google, Samsung… : les fabricants de smartphones en sueurs à cause de Donald Trump

Apple Google Samsung smartphones

Crédits photo : ecran mobile

Partant d’Apple à Google, de Samsung à Nothing, tous les constructeurs de smartphones y passent ; Donald Trump leur met un coup de pression.

En effet, le locataire de la Maison Blanche menace tous les fabricants de smartphones de droits de douane de 25% s’ils ne relocalisent pas leur production aux États-Unis.

Cette annonce concerne Apple, Samsung, Google et tous les autres constructeurs vendant des téléphones assemblés à l’étranger. La mesure entrerait en vigueur fin juin 2025 selon le président américain.

Trump a d’abord visé spécifiquement Apple vendredi matin avant d’élargir sa menace à tous les concurrents.

Le président américain a déclaré lors d’un point presse à la Maison Blanche que Samsung et tous les autres fabricants seraient également concernés. Selon lui, cette approche globale garantit l’équité de la mesure.

Le milliardaire avait exigé plus tôt qu’Apple relocalise entièrement la production d’iPhone aux États-Unis.

Sur sa plateforme Truth Social, Trump a révélé avoir informé Tim Cook, PDG d’Apple, de ses attentes concernant la fabrication américaine. Il refuse que les iPhone vendus aux États-Unis soient produits en Inde ou ailleurs.

Apple n’a pas réagi dans l’immédiat à ces déclarations présidentielles. L’entreprise californienne assemble actuellement la majorité de ses iPhone en Chine via ses sous-traitants Foxconn et Pegatron. Depuis 2018, la firme a progressivement déplacé une partie de sa production vers l’Inde pour réduire sa dépendance chinoise.

Tim Cook s’est rendu ce mardi 20 mai 2025 à la Maison Blanche selon le site Politico. Cette visite intervient dans un contexte de tensions commerciales croissantes. En mai dernier, le patron d’Apple avait annoncé que la majorité des iPhone vendus aux États-Unis pendant le trimestre provenaient d’Inde.

Cette stratégie permettait d’éviter les droits de douane de 145% appliqués aux produits chinois. Cependant, les deux pays ont négocié une trêve de 90 jours, ramenant ces tarifs à 30%. Parallèlement, Tata Electronics a commencé cette semaine à assembler des iPhone 16 en Inde.

Foxconn prépare également l’ouverture d’un nouveau site indien à Devanahalli. Cette usine devrait employer environ 30 000 personnes selon le Times of India. Ces investissements témoignent de la volonté d’Apple de diversifier ses sites de production.

Néanmoins, les analystes de Bank of America estiment qu’une relocalisation complète aux États-Unis prendrait des années.

Ils jugent possible l’assemblage final américain mais considèrent irréaliste le rapatriement de toute la chaîne d’approvisionnement. Une telle opération ferait grimper le prix des iPhone de 25%.

Les experts de Wedbush Securities prévoient des prix autour de 3 500 dollars contre 799 dollars actuellement pour l’iPhone 16. Ils qualifient ce projet de « conte de fées » nécessitant 5 à 10 ans de mise en œuvre. Cette estimation souligne la complexité technique et logistique d’une relocalisation totale.

Les marchés financiers ont d’abord réagi négativement à l’annonce. L’action Apple a chuté de près de 4% à l’ouverture de Wall Street avant de limiter ses pertes à 2,50% vers 15h30 GMT. Cette récupération partielle témoigne de la prudence des investisseurs face aux déclarations trumpiennes.

Wall Street connaît les revirements fréquents du président américain sur les questions commerciales. Aucun analyste n’a immédiatement modifié sa recommandation sur Apple. Les experts de Wedbush estiment que Tim Cook, décrit comme « 90% patron et 10% politicien », saura naviguer dans ce contexte complexe.

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