Apoutchou National : le blogueur ivoirien condamné à 5 ans de prison ferme ?

Côte d'Ivoire : un collectif d’artistes implore la clémence du couple présidentiel pour la libération d’Apoutchou National (vidéo) Brigitte Bleu Apoutchou Apoutchou national procureur

Crédit Photo : Chic Infos

Placé en détention pour exhibition d’un sac rempli d’argent sur les réseaux sociaux, Apoutchou National serait-il déjà fixé sur son sort ?

C’est du moins ce que laisse croire une récente publication de Johnny Patcheko, un autre blogueur ivoirien, sur son compte Facebook.

Ainsi, à en croire le post de Patcheko, Apoutchou National aurait écopé d’une lourde peine, soit 5 ans de prison ferme.

« Donc vous lui avez donné 5 ans sans tapage médiatique pour un montant qui ne lui appartient pas? Courage et force à toi frère Apoutchou« , a-t-il posté.

Sa publication a ensuite été reprise par plusieurs sources Peoples, sans qu’aucun communiqué officiel n’émane des autorités compétentes chargées de l’affaire.

Apoutchou National, une erreur fatale

En novembre 2024, Agbre Stéphane de son vrai nom, dans sa quête de susciter l’attention des internautes, a publié une vidéo de lui devant un sac bourré d’argent.

Il a été dans la foulée interpellé pour plusieurs charges retenues contre lui. Un communiqué a d’ailleurs été diffusé par le Procureur de la République ivoirienne au lendemain de son arrestation.

On pouvait ainsi lire dans ce communiqué, les raisons qui ont conduit à priver le blogueur de liberté.

« Ce jour 14 novembre 2024, Agbre Stéphane alias Apoutchou National. Fofana Abdoulaye, Akobe Leonel alias Leonel PCS, Doffou Aristide et Sidibe Kader ont été déférés au Parquet près le Pole Pénal Économique et Financier. Une information judiciaire a été ouverte à leur encontre avec mandat de dépôt pour des faits d’infraction à la réglementation des relations financières extérieures des États, de blanchiment de capitaux, de prise de paris illicite sur les réseaux de communication électronique, et de Transfert d’argent dans le cadre de jeux d’argent illicites sur les réseaux de communication électronique.

Ces faits sont prévus et punis par les articles 4,5,6,9,14,21,23,25,26,28 de la loi No2014-134 du 24 mars 2014 sur le contentieux des infractions à la réglementation des relations financières extérieures des États membres de I’UEMOA ; les articles 7, 9, 184, 187, 196, 199, 202 de l’ordonnance No2023-875 du 23 novembre 2023 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du Terrorisme ; 37, 38, 39, 40 et 70 de la loi N2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutite contre la Cybercriminalité ; l’Instruction du Gouverneur de la BCEAO N233/07/2024 fixant le seuil pour le paiement d’une dette en espèces ou par instruments négociables au porteur.

Cette information judiciaire, ouverte permettra de déterminer l’origine des fonds exhibés et d’établir le caractère licite ou non des activités des mis en cause« , lit-on dans le communiqué.

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