Comme il l’a annoncé à toute la Côte d’Ivoire, Apoutchou National a fait le live sur le site vivastream. Au cours de ce live, il a fait bon nombre de révélations.
L’une des révélations d’Apoutchou National concerne les faits qui se sont déroulés après son arrestation qui a fait la une de la Côte d’Ivoire.
« Lorsque la vidéo a été partagée, le lendemain, moi et Lionel PCS, on va à la cérémonie des PRIMUD de mon grand frère Molare, on fait le show, on s’amuse, pendant que les gens en faisaient un sujet de conversation sur des panels. Je ne voyais pas cette histoire aller très loin. On finit le show, il rentre chez lui et moi aussi.
Le lundi passe, le mardi à 07h, la police économique vient taper chez moi à la maison. Ma nounou va ouvrir et monte dans la chambre m’informer qu’il y a des policiers qui me demandent.
Je descends, je vais vers eux, ils m’informent qu’ils ont un mandat d’arrêt contre moi et que je dois les suivre. Je leur demande gentiment de me donner un peu de temps pour que je me lave et me brosse les dents. Ils disent qu’il n’y a pas de problème, donc je fais tout ça rapidement.
Quand je partais, j’ai envoyé un message à mon grand frère Fofana (vendeur de voitures de luxe) pour lui dire que je viens d’être interpellé et que je vais à la police économique, que ça devrait être par rapport à l’argent, mais que je le tiendrai informé.
Quand j’arrive à la police économique, on me fait entrer dans un bureau et on me pose la question de savoir où est-ce que j’ai sorti cet argent.
Je travaillais avec Lionel PCS il y a 2 ou 3 ans, mais je ne savais pas si, en dehors de ce qu’il présente avec les paris sportifs, il y avait quelque chose d’autre derrière. Donc, je ne le mentionne aucunement dans ma déposition.
J’envoie donc un message au grand frère Fofana après ma déposition pour lui dire que j’ai été arrêté, mais que je vais dire à la police économique que l’argent lui appartient, que j’étais allé faire une vidéo de publicité chez lui avec l’argent de l’achat d’une voiture que quelqu’un a effectué chez lui. Je me suis dit que lui, ses activités pourraient mieux justifier cet argent.
Fofana, en arrivant, m’envoie un message pour me dire qu’il ne pouvait pas dire des contrevérités et qu’il va expliquer les choses textuellement comme elles se sont passées.
Quand il arrive, il fait aussi sa déposition et il explique comment les choses ont commencé pour l’achat de la voiture et tout.
Après tout ça, ils cherchent maintenant à contacter Lionel PCS, qui lui était à Assinie. Ayant appris sur les réseaux sociaux que j’avais été arrêté, lui-même quittait Assinie dans le but de venir me faire blanchir à la police économique en justifiant la provenance de l’argent qu’il possédait.
Il arrive, se présente et leur dit que l’argent que j’ai présenté est à lui et tout. Il finit de faire sa déposition. Je me disais qu’après tout ça, ils nous auraient laissés rentrer à la maison.
Dans la soirée, aux environs de 20 heures, ils avaient récupéré tous nos téléphones pour investigation. Vers minuit, on nous informe que nous allons y passer la nuit, car ils n’avaient pas encore fini. Je demande donc la permission d’avoir mon téléphone pour appeler ma maman et lui dire que nous dormirons là-bas.
Nous avons fait 3 jours (mardi, mercredi et jeudi) à la police économique, et ensuite, on nous envoie au pôle économique vers le CHU de Cocody. Jusque-là, je ne voyais pas encore la gravité des choses.
Là-bas encore, on nous demande la provenance de l’argent. Il explique encore et tout. Après, nous avons été écoutés et tout. Elle nous a alors dit que nous serions mis sous mandat de dépôt et que nous irons au PPA (ex-MACA) le temps qu’ils mènent des enquêtes. C’est là que je me rends compte que c’était vraiment grave.
Je prends mon téléphone et j’appelle ma maman pour lui dire qu’ils allaient nous envoyer en prison, ma mère jette son téléphone.
J’appelle à Paris un vieux père pour demander de prendre soin de mes enfants, car je suis en train de partir en prison. J’appelle aussi à Abidjan, je demande de prendre soin de mes enfants, car j’étais en train de partir en prison.
Pendant ce temps, mes 3 amis, ma maman Brigitte, KS Bloom ainsi que l’humoriste Eunice Zunon étaient dehors. Ce soir du 14 novembre 2024, il a plu fortement. Ma maman et les autres ont suivi le camion qui nous transportait.
Quand nous sommes arrivés à la MACA et que nous sommes descendus, étant à l’intérieur, j’ai entendu les cris de ma mère. Je n’ai pas pu retenir mes larmes.
Je me suis dit que je me bats dans le but que ma maman soit fière de moi, et voilà aujourd’hui la situation dans laquelle je me retrouve, en train de l’entendre pleurer dehors.
J’entendais ses cris pendant que j’étais à l’intérieur », a déclaré Apoutchou National, l’un des influenceurs les plus populaires de la Côte d’Ivoire.