Au nord du Congo, le Programme de gestion durable de la faune sauvage (Sustainable Wildlife Management – SWM), financé par l’Union Européenne depuis 2019 à travers deux phases, est une initiative internationale qui vise à améliorer la conservation et la gestion durable de la faune sauvage et de la sécurité alimentaire. Il est mis en œuvre par un consortium de partenaires : la FAO, le CIRAD, le CIFOR-World Agroforestry et la Wildlife Conservation Society (WCS).  Ainsi, le projet contribue à la conservation de la biodiversité tout en participant à l’amélioration des moyens de subsistance des peuples autochtones et des communautés locales qui dépendent des ressources naturelles à travers un modèle reproductible de gestion communautaire durable de la faune dans une concession forestière.

WCS est présent dans le Nord du Congo depuis 30 ans et collabore avec le Gouvernement Congolais dans le cadre d’un Partenariat-Public-Privé pour la gestion du Parc National de Nouabalé-Ndoki et de sa périphérie directe sous le mandat de la Fondation Nouabalé Ndoki, mais également dans le cadre des PROGEPPs (PROGEPP/Kabo) dans deux concessions forestières certifiées. C’est dire que la WCS s’inscrit sur le long terme dans cette zone et prévoit d’investir dans la sauvegarde des écosystèmes en proposant des sources alternatives de protéines d’origine domestique d’une part et des opportunités économiques aux acteurs de la chaine de valeurs de la viande sauvage d’autre part.

C’est ainsi que l’un des axes d’intervention du projet SWM Congo, dans sa première phase a été de proposer des sources alternatives de protéines animales dans sa zone d’intervention. Ce qui a permis d’appuyer les éleveurs privés dans la production de la volaille ainsi que le renforcement des capacités des services connexes aux filières d’approvisionnement en viandes et poissons d’origine domestique.

Toutefois, la possibilité de créer les conditions d’élevage domestique de la faune sauvage est une option envisagée par ledit projet. C’est dans ce contexte, qu’un atelier national de réflexion sur un système durable de production domestique de la faune sauvage a été réalisé en décembre 2024 pour analyser les possibilités d’installation des unités de production domestique de la faune sauvage.  Les participants audit atelier ont formulé plusieurs recommandations dont l’élaboration d’une note conceptuelle pour la promotion et de développement des élevages non conventionnels des espèces de la faune sauvage.

2. Objectif de la consultance

La consultance a pour objectif d’appuyer le ministère de l’Économie Forestière dans l’élaboration d’une note conceptuelle sur le développement des élevages non conventionnels des espèces de la faune sauvage au Congo en s’appuyant sur :

• Les résultats de l’atelier national de réflexion sur un système durable de production domestique de la faune sauvage,
• Les expériences antérieures réussies du Congo en matière de domestication des animaux sauvages,
• Les expériences de certains pays présentant les mêmes conditions agroécologiques que le Congo en en matière de domestication des animaux sauvages.

3. Tâches à réaliser

Le consultant effectuera les activités suivantes :

1. Identification des membres de la commission technique multi-acteurs qui vulgarisera la note auprès de potentiel partenaires techniques et financiers
   • Identifier les structures étatiques et les partenaires dont les représentants constitueront la commission techniques multi-acteurs et de proposer les quotas de participation par structure
   • Définir un cahier de charge et une feuille de route pour la commission technique.
2. Consultation des personnes
   • Mener des consultations auprès des personnes ressources au niveau des structures étatiques notamment le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, le ministère de l’Économie forestière et le ministère de l’Environnement, du développement durable et du bassin du Congo, des institutions de recherches, du secteur privé, etc. pour mieux cerner le cadre contextuel et agroécologique pour l’élevage de certaines espèces de la faune sauvage.
   • Comprendre et mieux cerner la portée de la note conceptuelle
3. Elaboration de la note conceptuelle
   • Rédiger une note conceptuelle selon un logique d’intervention qui soit cohérente et en accord avec l’analyse du contexte.
4. Proposer un plan et/ou stratégie de vulgarisation de la note auprès des partenaires techniques et financier
   • Proposer des mécanismes de présentation de la note conceptuelle aux partenaires techniques et financier pour susciter leur intérêt pour son financement et son pilotage.

4. Livrables attendus

• Une proposition de la composition d’une commission technique multi-acteurs, de son cahier de charges et sa feuille de route
• Une note conceptuelle et son plan de vulgarisation auprès des partenaires techniques et financiers.

5. Durée et lieu

• Durée : Il s’agira d’une consultation estimée à 10 hommes jours étendus sur un mois.
• Lieu : Travail à distance, avec possibilité d’interagir avec les personnes ressources.

6. Profil requis

• Master ou Doctorat en Agronomie, Zootechnie, Vétérinaire, Gestion des Ressources Naturelles ou domaine connexe.
• Minimum 5 ans d’expérience dans le domaine de la gestion de projet/ ou programme.
• Maîtrise parfaite du cycle de projet et/ ou programme
• Expérience avérée dans la conception de projet.
• Bonne connaissance du contexte d’Afrique Centrale et des processus de consultation des parties prenantes.
• Compétences analytiques et rédactionnelles avérées.
• Maîtrise du français obligatoire ; anglais souhaité.

7. Supervision et rapportage

Le consultant travaillera en collaboration avec le point focal national du projet SWM Congo et sous la supervision du WCS Congo.

8. Soumission des candidatures

Les candidats intéressés devront soumettre :

• Une proposition technique (méthodologie, plan de travail et CV). Maximum 15 pages
• Une proposition financière en USD. Les déplacements au Congo, hébergement et per diem seront couvert par le projet SWM Congo selon la grille de WCS.
• Deux références pour des missions similaires

Les candidatures doivent être envoyées à [email protected],  avant le 31 décembre 2025.