Le frère cadet de Mukesh Ambani, l’homme le plus riche d’Asie, Anil Ambani, est sous le coup d’une enquête pénale, a annoncé le 23 août 2025, l’agence nationale d’enquête indienne. Une affaire qui ferait suite à une plainte déposée par la plus grande banque du pays pour fraude présumée.
En effet, la State Bank of India (SBI) a accusé l’homme d’affaires et l’entreprise de télécommunications Reliance Communications, qui est désormais gérée par un professionnel de la résolution d’insolvabilité après avoir déclaré faillite, se sont livrés à des « fausses déclarations » et à des « tromperies » pour obtenir des facilités de crédit, puis ont « détourné » des fonds bancaires en engageant des transactions contraires aux termes des prêts.
La SBI affirme avoir subi une perte de 29,29 milliards de roupies (335,4 millions de dollars, soit plus de 187 milliards de Fcfa) à la suite de leurs actions.
Le Bureau central d’enquête a déclaré avoir ouvert une enquête et que la plainte de la banque ferait l’objet d’une « enquête approfondie ».
L’agence a également perquisitionné des locaux liés à Reliance Communications et à la résidence d’Anil Ambani.
Un porte-parole de M. Ambani a déclaré que le magnat « dément fermement toutes les allégations et accusations » et « se défendra comme il se doit ».
« La plainte déposée par la State Bank of India (SBI) concerne des affaires remontant à plus de 10 ans. À l’époque pertinente, M. Ambani était administrateur non exécutif de l’entreprise, sans implication dans la gestion quotidienne », a précisé le porte-parole.
« Il est important de noter que la SBI, par sa propre décision, a déjà retiré ses poursuites contre cinq autres administrateurs non exécutifs. Malgré cela, M. Ambani a été spécifiquement ciblé », a-t-il ajouté.
Anil Ambani a été pour la dernière fois sous les projecteurs il y a sept ans, lorsque le politicien indien Rahul Gandhi a accusé le Premier ministre indien Narendra Modi et l’industriel d’affaires douteuses liées à l’achat d’avions de combat Rafale en provenance de France, des allégations que les deux parties ont niées.
La Cour suprême de l’Inde, en décembre 2018, a rejeté les demandes d’enquête sur l’accord controversé des avions de chasse, affirmant qu’elle ne trouvait « aucun élément substantiel dans les documents pour montrer qu’il s’agit d’un cas de favoritisme commercial en faveur d’une partie par le gouvernement indien ».
Avec AFP