Dans les couloirs du Fonds Monétaire International, un vent d’optimisme souffle sur l’Angola. Le 3 juillet 2024, l’institution financière internationale a levé le voile sur une évaluation qui bouscule les idées reçues.
En effet, selon le FMI, l’ancienne colonie portugaise, longtemps perçue comme un maillon faible de l’économie africaine, affiche désormais une « capacité de remboursement adéquate ».
Cette annonce, qui résonne dans le ciel économique africain, est le fruit d’une analyse minutieuse menée par les experts du FMI. Sous le microscope de l’institution, l’Angola a révélé une face méconnue : celle d’un pays en pleine métamorphose, jonglant habilement entre réformes structurelles et ambitions de diversification.
Le parcours de l’Angola n’est pas sans rappeler celui d’un expert. D’un côté, le pays s’est engagé sur la voie périlleuse de la réduction de sa dette, visant le seuil symbolique de 69% du PIB.
De l’autre, il ose des manœuvres audacieuses, comme l’émission d’obligations en devises étrangères, dans un ballet financier qui vise à insuffler une nouvelle dynamique à son marché des changes.
Mais le véritable tour de force de Luanda réside peut-être dans sa capacité à renégocier sa dette colossale auprès de la Chine, ce géant asiatique qui détient les clés de 40% de sa dette extérieure.
Une prouesse diplomatique et financière qui n’a pas échappé au FMI.
Derrière ces chiffres et ces manœuvres financières se dessine le portrait d’un pays qui refuse de se laisser couler. Avec une croissance de 0,9% en 2023 et des perspectives prometteuses pour les années à venir, l’Angola semble enfin prêt à tourner la page de la mono-dépendance économique au pétrole.
Ce geste du FMI n’est pas qu’une simple notation financière. C’est le témoignage d’un pays qui, malgré les vents contraires, a su garder le cap des réformes.
Un message d’espoir pour tout un continent, preuve qu’avec de la volonté et de l’audace, il est possible de réécrire son destin économique.