Angélique Kidjo, l’énergique auteur-compositeur-interprète et militante originaire de la République du Bénin, est l’une des plus grandes stars africaines.
À bien des égards, elle appartient à l’illustre lignée musicale des « Mama Africas », comme Miriam Makeba, Letta Mbulu et Yvonne Chaka Chaka d’Afrique du Sud, Cesaria Evora du Cap-Vert et Oumou Sangare du Mali.
Ces puissantes personnalités maternelles se distinguent par leur allure royale, un grand sens des responsabilités dans le partage de l’héritage culturel de l’Afrique et la protection de la dignité de la femme africaine. Elles n’expriment pas toujours cette vision politique et esthétique du monde en autant de mots, mais leur port en dit long.
Les Mama Africas pourraient être définies par la force de leur voix, leur pedigree culturel riche et coloré et leur devoir de préserver ce qui leur a été transmis au cours de siècles de labeur, de conflits et de résilience créative.
La renommée de Kidjo ne cesse de croître dans le monde entier, en particulier pendant la saison des Grammy Awards. Nommée 14 fois aux Grammy Awards aux États-Unis depuis 1995, elle a remporté son premier prix en 2008, puis le prix du meilleur album de musique du monde en 2015, 2016, 2020 et 2022 (année où le titre est devenu le meilleur album de musique du monde).
Ses cinq Grammys égalent le record du groupe isiZulu a capella sud-africain Ladysmith Black Mambazo.
Kidjo est en passe de remporter d’autres trophées en 2023 pour le meilleur album de musique mondial et pour la meilleure chanson écrite pour un média visuel pour le film The Woman King. Son nouvel album, une collaboration avec le trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf, s’intitule Queen of Sheba.