Le multimilliardaire africain Aliko Dangote vient de recevoir une mauvaise nouvelle concernant ses entreprises en provenance des États-Unis.
En effet, dans un coup dur pour le plus grand conglomérat industriel d’Afrique, l’agence américaine Fitch Ratings a annoncé courant février 2025 sa décision de cesser la notation de Dangote Industries.
Nouveau coup dur pour les entreprises d’Aliko Dangote
Il faut savoir que l’annonce survient après que l’agence américaine ait maintenu le groupe sous surveillance négative en raison de ses difficultés à refinancer sa dette.
Pour rappel, la première décision avait suscité des inquiétudes croissantes parmi les investisseurs sur la santé financière de l’empire bâti par Aliko Dangote.
Le retrait de la notation intervient à un moment critique pour le groupe, qui fait face à des engagements financiers colossaux : 2 milliards de dollars en dette syndiquée senior et 1,65 milliard de dollars de prêts intra-groupe exigibles à la demande.
Bien que Fitch justifie sa décision par des « raisons commerciales », son dernier rapport avait classé la dette du conglomérat sous « Rating Watch Negative », un signal d’alerte indiquant une possible dégradation imminente.
Pour le géant nigérian, présent dans les secteurs du ciment, du raffinage pétrolier et des engrais, les conséquences pourraient être significatives.
Sans notation de Fitch, Dangote Industries pourrait rencontrer des difficultés accrues pour lever des fonds sur les marchés internationaux, les investisseurs pouvant exiger des taux d’intérêt plus élevés ou limiter leur exposition face à l’incertitude.
La raffinerie de Lekki, projet phare du groupe, était censée assurer son expansion et générer les revenus nécessaires pour alléger la pression sur sa trésorerie.
Mais malgré le lancement des ventes d’essence en septembre 2024, l’installation n’a pas encore atteint sa pleine capacité.
Devakumar Edwin, vice-président de Dangote Industries, affirme toutefois que la raffinerie fonctionne actuellement à 85% de sa capacité, traitant 552 500 barils de pétrole brut par jour, et devrait bientôt atteindre l’objectif de 650 000 barils quotidiens.
Face à ces défis, le groupe ne reste pas inactif. Des sources proches du dossier révèlent que des négociations avancées sont en cours avec les créanciers pour allonger les échéances de la dette et obtenir des conditions plus favorables. Si ces efforts aboutissent, Dangote pourrait rapidement regagner la confiance du marché.