Lors des récentes assemblées annuelles d’Afreximbank aux Bahamas, le milliardaire nigérian Aliko Dangote est revenu sur les nombreuses difficultés rencontrées durant la construction de sa méga raffinerie de 20 milliards de dollars.
Malgré son ouverture fin 2023, le projet titanesque a été semé d’embûches dès 2013.
Dangote a d’abord fait face à des problèmes fonciers avec des gouverneurs locaux, le forçant à changer d’emplacement après 3 ans et demi de travaux.
Le nouveau site n’était guère plus favorable avec des tensions politiques locales et un terrain très humide, inadapté pour une telle infrastructure.
La logistique fut également un casse-tête avec la nécessité de construire un port et une route dédiés pour acheminer les équipements géants pesant jusqu’à 3.000 tonnes.
Des complications techniques sont aussi survenues en raison de la mauvaise qualité des sols.
Outre ces défis opérationnels, Aliko Dangote affirme avoir dû composer avec des « pressions extérieures » dans une industrie où « la mafia du pétrole est plus puissante que celle de la drogue ».
Certaines parties prenantes auraient tenté de le « saboter » en limitant son approvisionnement en brut.
« Si nous avions su dans quoi nous nous engagions, nous n’aurions pas commencé. Personnellement, je ne le referais pas », confiait le milliardaire, reconnaissant avoir été tenté d’abandonner face à l’adversité.
Malgré tout, la raffinerie de Dangote est désormais opérationnelle. Visant à réduire la dépendance du Nigeria aux importations, elle devrait produire 650.000 barils/jour d’ici fin 2024.
Dangote envisage déjà un nouveau projet ambitieux : construire des aciéries pour approvisionner l’Afrique de l’Ouest en acier.
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