Ali Bongo est réapparu en public le 12 avril 2025. L’ancien président du Gabon a voté lors de la présidentielle, marquant sa première sortie officielle depuis sa destitution. Il a profité de l’occasion pour adresser un message fort au futur président élu.
À la sortie du bureau de vote, Ali Bongo a pris la parole. Il a lancé un appel personnel et direct : « J’implore le prochain président de penser à mon épouse et à mon fils ».
Il parlait de Sylvia Bongo et de Noureddin Bongo Valentin, tous deux détenus depuis le coup d’État militaire du 30 août 2023.
L’ancien chef d’État a rappelé que ni sa femme ni son fils n’avaient exercé le pouvoir. « Ils n’ont pris aucune décision politique. Ils ne doivent pas payer à ma place », a-t-il insisté. Ali Bongo a toujours affirmé assumer seul les fautes de son régime.
Depuis sa résidence surveillée, il dénonce les conditions de détention de ses proches. Il parle d’actes de torture, de soins médicaux refusés, de souffrances physiques et morales. Sylvia Bongo serait gravement malade. Noureddin souffrirait de blessures non traitées.
En février 2025, Ali Bongo a entamé une grève de la faim. Il a suspendu sa rééducation en signe de protestation. Il voulait alerter sur le sort de sa famille et dénoncer ce qu’il considère comme une injustice.
Ce n’est pas la première fois qu’il lance un tel appel. En septembre 2024, il avait publié une lettre ouverte. Il y annonçait son retrait définitif de la vie politique. Il y reconnaissait les limites de son pouvoir et assumait toutes les responsabilités.
Le contexte politique a changé. Brice Clotaire Oligui Nguema a remporté l’élection présidentielle. Il dirige désormais le Gabon. Pour Ali Bongo, cette victoire ouvre une nouvelle ère. Il espère que le président élu fera preuve d’humanité.
Son message reste clair : « Je suis un père. Je suis un époux. Je supplie ». Son appel met en lumière une facette sensible de la transition. La question reste posée : Brice Oligui Nguema répondra-t-il à cette demande ? Libérera-t-il Sylvia et Noureddin Bongo ? Le Gabon attend.