L’Algérie, confrontée à une sécheresse chronique, vient de franchir une étape significative dans sa quête de développement agricole grâce au Qatar.
Concrètement, le 20 septembre 2024, l’Office national des terres agricoles (ONTA) a accordé un certificat de qualification à la société qatarie Al Rayan pour l’exploitation d’une concession agricole de 1 811 hectares à Hassi El F’hel, dans la wilaya d’El Menia.
Cette décision marque un tournant dans la stratégie algérienne d’attraction des investissements étrangers dans le secteur agricole.
Le projet, fruit d’un partenariat algéro-qatari, se concentrera sur la production irriguée de cultures stratégiques, notamment les céréales et les fourrages. Djakhdem Hadj Aissa, représentant d’Al Rayan, a annoncé l’installation prochaine de 27 pivots d’irrigation, venant s’ajouter aux trois déjà en service.
Cette initiative s’inscrit dans une volonté d’expansion des surfaces irriguées, avec la possibilité d’étendre le projet si les résultats s’avèrent concluants.
Les autorités algériennes ont manifesté leur soutien à cet investissement en promettant d’accélérer les procédures d’autorisation de forage de puits agricoles.
De plus, Al Rayan pourra bénéficier des programmes gouvernementaux d’appui et d’accès aux semences, soulignant l’importance stratégique accordée à ce projet.
Cette collaboration intervient dans un contexte où l’Algérie cherche activement à diversifier son économie et à renforcer sa sécurité alimentaire.
Avec seulement 17% de sa surface agricole utile irriguée en 2021, et une pluviométrie annuelle moyenne de 89 mm, le pays fait face à des défis considérables en matière de gestion des ressources hydriques.
L’investissement qatari en Algérie témoigne non seulement de l’attractivité croissante du secteur agricole algérien pour les investisseurs étrangers, mais aussi de la volonté du pays de moderniser ses pratiques agricoles.
Cette initiative pourrait servir de modèle pour de futurs partenariats, ouvrant la voie à une transformation durable du paysage agricole algérien, tout en renforçant les liens économiques entre l’Algérie et le Qatar.