Arrêté en Algérie depuis le 16 novembre 2024, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal est désormais fixé sur son sort.
Ce jeudi 27 mars 2025, l’écrivain âgé de 80 ans s’est vu lourdement condamné en Algérie.
En effet, Boualem Sansal a été condamné à 5 ans de prison ferme et à une amende de 500.000 dinars (environ 3500 euros) par le tribunal correctionnel de Dar El Beida à Alger, la capitale algérienne.
Une condamnation qui a été déplorée par la France qui a d’ailleurs appelé les autorités algériennes à trouver une issue « rapide, humanitaire et digne à cette situation ».
À l’issue du sommet sur l’Ukraine, le président français Emmanuel Macron est lui-même revenu sur cette condamnation de l’écrivain franco-algérien.
Le chef d’État français a appelé au bon sens et à l’humanité des autorités algériennes.
Emmanuel Macron a exhorté les « plus hautes autorités algériennes » à prendre des décisions « humaines et humanitaires » vis-à-vis de l’auteur et à « lui redonner sa liberté et lui permettre à la fois de redevenir un homme libre et de se soigner, parce qu’il combat aussi la maladie ».
« Je sais pouvoir compter sur, à la fois, le bon sens et l’humanité des autorités algériennes pour prendre une telle décision », à déclaré le chef de l’Élysée.
Il faut noter que cette décision algérienne intervient dans un contexte où les tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France se sont intensifiées.
Pour rappel, l’auteur franco-algérien Boualem Sansal est notamment accusé « d’atteinte à l’intégrité du territoire algérien pour avoir repris à son compte, dans un média français d’extrême droite, la position du Maroc selon laquelle son territoire aurait été amputé au profit de l’Algérie sous la colonisation française », selon Ouest France.
Pour son avocat François Zimeray, « son âge et son état de santé rendent chaque jour d’incarcération plus inhumain encore ».