Alban Lafont, gardien de but du FC Nantes, fait l’objet d’une polémique concernant son éventuelle intégration à l’équipe nationale du Burkina Faso.
Né à Ouagadougou et lié au pays par sa mère, Alban Lafont est pressenti pour renforcer les Étalons, qui se préparent activement pour la CAN 2025. Cependant, une controverse a émergé autour des conditions de son engagement.
D’après des informations relayées par plusieurs médias, notamment Sidwaya Sport, l’entourage du gardien aurait réclamé une compensation financière de 100 millions FCFA pour qu’il accepte de porter le maillot des Étalons.
Bien que cette pratique soit inhabituelle dans le football africain, elle a suscité des réactions mitigées parmi les supporters et les analystes.
Certains estiment que cette demande est un frein à la construction d’une équipe basée sur le mérite et le patriotisme.
D’autres, en revanche, considèrent que les négociations financières sont fréquentes lorsqu’il s’agit de convaincre des joueurs évoluant en Europe de rejoindre une sélection africaine.
Officiellement, aucune décision définitive n’a été prise. Selon des sources proches du joueur, une « réflexion est en cours » quant à son changement de nationalité sportive.
Cette évolution intervient après une absence prolongée d’Alban Lafont dans les convocations de l’équipe de France, où il n’a été appelé qu’une seule fois en 2022.
Le Burkina Faso, finaliste de la CAN 2013 et demi-finaliste en 2017 et 2021, cherche à renforcer son effectif après une campagne décevante en 2023.
Malgré cela, intégrer Alban Lafont pourrait poser des défis pour le sélectionneur Brama Traoré, qui devra gérer une éventuelle concurrence avec Hervé Koffi, gardien titulaire et pilier de l’équipe depuis plusieurs années.
Les exigences financières attribuées à Lafont et son entourage sont perçues comme un test pour la Fédération Burkinabè de Football. Si elles se confirment, elles pourraient remettre en question les priorités et les méthodes de recrutement des talents de la diaspora.
En attendant une clarification, le débat reste ouvert. Le cas Lafont met en lumière les défis des nations africaines dans leur quête de rapatriement des joueurs expatriés, et pose une question clé : jusqu’où aller pour convaincre un talent de rejoindre son pays d’origine ?