Alassane Ouattara de retour en Côte d’Ivoire après un bref séjour en France

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Crédit Photo : SPUTNIK

En France depuis plusieurs jours, après l’annonce de sa candidature pour la prochaine élection, Alassane Ouattara a marqué son retour en Côte d’Ivoire, dans la journée du 24 août 2025, d’après des sources locales.

En effet, le président Ouattara séjournait en France depuis plusieurs jours pour des raisons qui n’ont jamais été clairement communiquées. Si les canaux officiels évoquaient vaguement des « consultations » et des « rencontres diplomatiques », les rumeurs persistantes concernant son état de santé n’ont jamais été formellement démenties.

Cependant, durant cette période, le fonctionnement institutionnel de la Côte d’Ivoire s’est poursuivi normalement, avec un Premier ministre assumant pleinement ses fonctions et maintenant un contact régulier avec le président. Plusieurs décisions importantes ont d’ailleurs été prises pendant cette absence, notamment concernant le calendrier électoral.

Ce séjour prolongé intervenait dans un moment particulièrement sensible, alors que le pays entre progressivement en période pré-électorale. Le retour du président, à ce stade précis, pourrait indiquer sa volonté de reprendre personnellement les rênes de la stratégie politique de son parti, le RHDP, à l’approche des échéances cruciales de 2025.

En définitive, ce retour surprise du président Ouattara, après ces semaines d’absence, relance les interrogations sur ses intentions politiques à moins d’un an de la prochaine élection présidentielle.

Le retour du président Ouattara intervient dans un contexte politique particulièrement chargé. Cette arrivée surprise n’est pas anodine et soulève de nombreuses questions sur les intentions du chef de l’État à l’approche d’échéances cruciales pour l’avenir du pays.

Proximité de l’élection présidentielle de 2025

Le calendrier politique ivoirien est désormais bien balisé. Dans moins de deux mois, la Côte d’Ivoire entrera officiellement dans la dernière ligne droite de la course présidentielle, avec l’ouverture du dépôt des candidatures prévue du 25 juillet au 26 août 2025. Le scrutin présidentiel, fixé au 25 octobre 2025, représente un moment décisif pour le pays.

Ce rendez-vous électoral s’annonce particulièrement sensible dans un pays où, depuis 1993 et le décès du président Félix Houphouët-Boigny, aucune transition présidentielle n’a été véritablement apaisée. En effet, en 35 ans de démocratie, la Côte d’Ivoire n’a jamais connu de passation de pouvoir harmonieuse entre deux présidents.

La Commission électorale indépendante (CEI) a d’ailleurs finalisé la liste électorale définitive, qui compte désormais 8,7 millions d’électeurs inscrits, soit une augmentation de 715 000 par rapport à la précédente révision. Toutefois, cette liste fait déjà polémique en raison de l’exclusion de plusieurs figures majeures de l’opposition.

Le retour d’Alassane Ouattara prend une dimension particulière depuis l’annonce de sa candidature à un quatrième mandat le 29 juillet dernier. À 83 ans, le président sortant a mis fin à des mois de spéculations en déclarant : « Je suis candidat parce que la Constitution de notre pays m’autorise à faire un autre mandat et ma santé le permet ».

Cette décision marque un revirement par rapport à ses déclarations antérieures. En mars 2020, face aux parlementaires réunis en Congrès, il avait pourtant affirmé son intention de ne pas briguer un nouveau mandat. Mais le décès de son dauphin désigné, Amadou Gon Coulibaly, l’avait alors conduit à se représenter, provoquant de violentes contestations.

Pour justifier sa nouvelle candidature, le président invoque « des défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent » auxquels le pays doit faire face. Une position fermement soutenue par son parti, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), qui l’avait déjà investi comme candidat lors d’un congrès en juin dernier.

Face à cette situation, l’opposition dénonce une « quatrième candidature aussi illégale que la troisième », arguant que la Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Cette controverse constitutionnelle pourrait raviver les tensions politiques dans les mois à venir.

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