La footballeuse barcelonaise et espagnole Aitana Bonmati a exprimé sa profonde déception face à la stagnation des progrès du football féminin espagnol après sa victoire en Coupe du monde.
Malgré cet exploit monumental, elle suggère que le succès n’a pas catalysé la transformation attendue au sein du sport ou de son cadre dirigeant en Espagne.
Une victoire éclipsée
La victoire de l’Espagne en Coupe du Monde a été un moment de fierté et de joie immense, mettant en valeur le talent et le potentiel du football féminin espagnol sur la scène mondiale.
Cependant, le tournoi a été entaché de controverses, notamment l’incident au cours duquel l’attaquante Jenni Hermoso a été embrassée sans son consentement par Luis Rubiales, alors président de la Fédération espagnole de football.
De plus, pendant la préparation du tournoi, plusieurs joueuses se sont retirées, invoquant le manque de professionnalisme de l’entraîneur et du président.
Ces incidents ont jeté une ombre sur ce qui aurait dû être une réussite purement festive.
Bonmati exprime sa déception envers la Fédération espagnole
Dans une interview avec L’Equipe, rapportée par Relevo, elle a souligné le contraste frappant entre la réponse de l’Espagne et de l’Angleterre aux victoires dans les tournois majeurs.
Après le triomphe de l’Angleterre à l’Euro, le pays a connu des changements positifs significatifs, notamment des investissements accrus dans le football féminin, des stades remplis pour les matches et une amélioration générale de la notoriété de ce sport.
La footballeuse a déploré l’absence de développements similaires en Espagne, déclarant : « Je ne peux pas dire que c’est la même chose ici, il reste beaucoup à faire, j’ai l’impression que la Coupe du monde a été vaine ».
Malgré la renommée mondiale et l’attention portée à l’équipe féminine espagnole, des problèmes systémiques au sein de l’administration du sport en Espagne persistent.
La joueuse a souligné des exemples récents de mauvaise organisation et de manque de professionnalisme de la part de la Fédération.
Irène Paredes a notamment dû rater un match international contre l’Italie en raison d’un oubli administratif de la fédération.
En outre, la programmation et la sélection des sites pour les matches de La Roja ont fait l’objet de critiques, ce qui témoigne d’un problème plus large de négligence et de sous-investissement dans le football féminin.
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