Malgré ses déboires au Niger, au Mali et au Burkina Faso, Air France a réussi à se refaire une santé financière.
Un petit miracle dû à son jeune patron canadien qui a su, avant tout, vaincre la méfiance des salariés.
Benjamin Smith, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est le directeur général d’Air France-KLM.
Grâce à sa méthode de management, le groupe sort enfin des multiples trous d’air accumulés dans son histoire vingt ans après sa fusion avec KLM.
Les maquettes d’avions sont soigneusement disposées derrière de grandes vitrines rétroéclairées. Dans son bureau parisien, il fait la visite de son petit musée privé, en racontant l’histoire de la compagnie nationale qui vient de fêter ses 90 ans.
Nommé en août 2018, le patron canadien de 52 ans est un fou du transport aérien et « un amoureux de la marque », dit-il dans un sourire.
Une nécessité car il lui en a fallu de l’énergie et de la détermination pour pacifier et redresser le groupe franco-néerlandais en pleine crise existentielle à son arrivée.
Cinq ans plus tard, la méthode Ben Smith, avec la mise en place d’un plan de transformation massive « une restructuration en profondeur », affirme Yan Derocles, analyste chez Oddo BHF, semble avoir fonctionné.
Au troisième trimestre 2023, Air France-KLM dégage une rentabilité exceptionnelle, du jamais vu depuis sa création.
Tandis que le chiffre d’affaires a culminé à 30 milliards d’euros l’an dernier soit plus de 19 000 milliards de FCFA, le résultat d’exploitation atteint 1,7 milliard d’euros.
Qui aurait cru à une telle amélioration de la situation lorsque le groupe accumulait les déboires sociaux et financiers et paraissait partir à la dérive ?
Aujourd’hui, vingt ans après la fusion entre Air France et KLM, les remèdes de choc de l’équipe dirigeante donnent des raisons d’espérer. Même si l’équilibre reste fragile pour Air France avec ces difficultés au Niger, au Mali et au Burkina Faso.
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