Après 74 ans de présence, Air France se désengagera complètement d’Orly en mars 2026, confirme Air Plus News.
L’aéroport d’Orly tournera une page de son histoire. Air France avait déjà annoncé en octobre 2023 son intention de réduire progressivement sa présence sur la plateforme, en raison d’une chute structurelle de la demande.
L’échéance se rapproche. En mars 2026, la compagnie nationale quittera définitivement Orly, rappelle Air Plus News.
L’objectif affiché est de renforcer sa stratégie autour du hub de Roissy-Charles de Gaulle, dédié aux vols long-courriers, tout en laissant Transavia assurer le développement de son offre intérieure et régionale.
Ce désengagement s’inscrit dans un bouleversement plus large du paysage aérien à Orly. Les compagnies à bas coûts comme Transavia, EasyJet, Vueling ou Pegasus représenteront 52 % du trafic en 2026, selon les prévisions.
Air Plus News précise qu’Air France opérera désormais depuis Paris-Charles de Gaulle jusqu’à 14 vols par semaine vers La Réunion.
Air France : des vols intérieurs déficitaires ?
Le syndicat qui représente les pilotes des deux compagnies ajoute que Transavia ne serait pas intéressée par les vols domestiques puisqu’ils sont déficitaires. «Son cœur de cible, c’est le moyen-courrier (Europe, Maghreb…), l’étranger, le loisir, etc.»
De son côté, EasyJetscrute avec attention l’évolution de la situation et se montre déjà intéressée par les créneaux d’Air France et envisagerait de «renforcer les lignes Nice et Toulouse», explique son PDG, Bertrand Godinot.
Mais il assure qu’ «à ce stade», ils ne sont pas encore «remis en jeu». Si la liaison vers Toulon va être définitivement arrêtée, celle pour Marseille pourrait suivre.
Mais des interrogations planent sur Orly avec cette future mainmise des compagnies low cost. Si les billets sont moins onéreux, les options font rapidement grimper les prix à tel point qu’il est parfois moins cher de voyager sur Air France. Or, ce ne sera plus possible dès 2026.
La question de la fiabilité des appareils de ces compagnies est aussi soulevée. Un pilote d’Air France dénonce la «maintenance sous-traitée» pouvant occasionner un «taux de disponibilité fluctuant» et surtout des risques de retard à cause des «rotations [qui] ont un rythme très élevé».