Air Burkina a accueilli jeudi 30 octobre 2025 un nouvel avion, un Embraer 190, sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou. L’appareil a touché le sol burkinabè à 16h08 précises. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Emile Zerbo, était présent pour la réception de cet aéronef qui porte désormais à deux le nombre d’avions de la flotte nationale.
Le ministre a déclaré que l’acquisition de cet appareil résulte de la mobilisation collective des Burkinabè sous la direction du président Ibrahim Traoré. L’Embraer 190 peut transporter 98 passagers et doit permettre au transporteur de consolider ses liaisons intérieures et régionales. Bref, la compagnie vise à offrir davantage de confort et de fiabilité à sa clientèle selon ses déclarations.
La première machine du même modèle avait été acquise en septembre 2024. Elle avait permis à Air Burkina de reprendre ses opérations le 2 octobre de la même année, après plusieurs mois d’interruption.
Le transporteur avait alors rétabli ses vols intérieurs vers Bobo-Dioulasso et ses liaisons régionales vers Cotonou, Abidjan, Accra, Bamako, Niamey et Lomé. Ces destinations constituent le réseau traditionnel de la compagnie créée en 1967, même si son histoire récente a connu des turbulences.
Les difficultés managériales et financières avaient en effet conduit Air Burkina à suspendre ses activités. Entre 2018 et 2022, elle exploitait deux Embraer 195 en location.
L’impossibilité de renouveler ces contrats de leasing avait contraint le pavillon national à clouer ses appareils au sol. La dette accumulée et l’absence de flotte propre ont paralysé le transporteur pendant des mois, jusqu’à l’arrivée du premier appareil l’année dernière.
Cette relance du pavillon burkinabè s’inscrit dans une politique gouvernementale visant à développer le transport aérien national. Le pays, enclavé et sans accès à la mer, compte sur son transporteur aérien pour améliorer sa connectivité avec les États voisins. Enfin, le gouvernement positionne Air Burkina comme un outil au service de cette ambition de désenclavement et d’intégration régionale.