En Algérie, le gouvernement vient de fixer officiellement le prix des moutons destinés à la célébration de l’Aïd el-Kebir.
C’est une décision prise au plus haut sommet de l’État lors d’un Conseil des ministres présidé ce dimanche 20 avril 2025 par le président Abdelmadjid Tebboune.
La mesure intervient à quelques semaines de cette importante fête religieuse, également connue sous le nom de Tabaski dans certains pays d’Afrique de l’Ouest.
Selon le communiqué officiel publié à l’issue de cette réunion gouvernementale, « sur proposition du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, le Conseil des ministres a approuvé un prix national unifié fixé à quarante mille dinars algériens (40.000 DA) pour le mouton de l’Aïd importé ».
Cette décision vise à réguler le marché et à rendre plus accessible l’achat du mouton sacrificiel pour les familles algériennes.
Cette mesure va permettre largement de contrôler des prix, particulièrement sensible à l’approche de cette célébration religieuse majeure où la demande en ovins connaît traditionnellement une forte hausse.
Il faut savoir que les années précédentes, les prix des moutons avaient atteint des niveaux considérés comme excessifs par de nombreux consommateurs, certains allant jusqu’à renoncer à cette tradition faute de moyens suffisants.
En établissant un plafond tarifaire pour les moutons importés, les autorités algériennes espèrent également inciter les éleveurs locaux à modérer leurs prix, créant ainsi un effet régulateur sur l’ensemble du marché.
Par ailleurs, la décision gouvernementale constitue une réponse directe aux préoccupations sociales des Algériens face à l’inflation qui touche les produits de première nécessité et les biens de consommation courante.
Elle intervient en effet dans un contexte économique tendu pour de nombreux ménages algériens, confrontés à une érosion de leur pouvoir d’achat.
Le prix fixé à 40.000 dinars (environ 172 000 FCFA ou 262 Euros ) pour les moutons importés vise à offrir une alternative plus abordable aux consommateurs, tout en préservant les intérêts des éleveurs nationaux.
Lors de ce même Conseil des ministres, d’autres sujets majeurs ont été abordés, notamment l’abaissement de l’âge de la retraite des enseignants du secteur de l’éducation, la prévention contre la drogue et les psychotropes, ainsi que l’organisation prochaine de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) que l’Algérie s’apprête à accueillir.
À propos du secteur agricole, le président Tebboune a souligné que « les nouvelles données statistiques du ministère de l’Agriculture constituent une première étape pour mettre le secteur sur la bonne voie et favoriser la promotion des différentes filières et l’extension des surfaces irriguées ».
Il a également mis en avant « la croissance considérable enregistrée dans la culture d’oliviers, de palmiers et d’arbres fruitiers » comme « un indicateur positif pour la relance de cette filière ».
Le chef de l’État a par ailleurs instruit le ministre de l’Agriculture « de suivre minutieusement l’agriculture saharienne en termes de niveaux réels de production sur le terrain », soulignant ainsi l’importance stratégique de ce secteur pour la sécurité alimentaire du pays.
La fixation du prix des moutons pour l’Aïd el-Kebir témoigne de l’attention particulière que porte le gouvernement algérien aux questions relatives au pouvoir d’achat des citoyens, notamment lors des périodes de forte demande comme les fêtes religieuses.