L’année 2023 restera gravée dans les annales de l’Afrique pour avoir emporté plusieurs personnalités de la scène politique, culturelle et sportive africaine.
Du romancier congolais Henri Lopes à la prima ballerina égyptienne Magda Saleh en passant par la star ghanéenne du football Christian Atsu, de nombreux cadres sont malheureusement passés de vie à trépas.
Homme de lettres et ancien Premier ministre de la République du Congo, Henri Lopes s’est éteint le 2 novembre à 86 ans en région parisienne. Romancier prolifique, fin connaisseur de l’histoire africaine contemporaine, il avait également occupé le prestigieux poste d’ambassadeur de son pays en France durant 17 ans.
Autre monument de la politique subsaharienne, l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié est décédé le 1ᵉʳ août à 89 ans à Abidjan, où il continuait d’animer le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire. Architecte de la stabilité dans les années 90, il avait été renversé par un coup d’État en 1999.
Dans un tout autre registre, le Maroc pleure son roi du rire Abderraouf, figure tutélaire de l’humour local, disparue le 2 janvier à 86 ans. De son vrai nom Abderrahim Tounsi, il avait fait carrière avec son personnage d’Abderraouf.
Le Cameroun a pareillement perdu l’une de ses idoles du ballon rond avec le décès le 7 janvier à 40 ans de Modeste M’Bami, champion olympique 2000 et ancien joueur de l’OM. Une autre star du football africain s’est éteinte tragiquement cette année : Christian Atsu, victime à 31 ans du séisme en Turquie.
On retiendra aussi le départ de l’ex-Premier ministre tunisien Rachid Sfar le 20 juillet à 89 ans, celui de la figure de proue des droits de l’homme et vétéran de la politique ivoirienne Francis Wodié le 3 juillet à 87 ans, ou encore celui du milliardaire égyptien Mohamed al-Fayed le 30 août à 94 ans.
Dans le monde des arts, le Maroc pleure son roi du rire Abderrahim Tounsi et la Tunisie son prestige de la mode.
Coté musique, le Nigeria a perdu la pépite MohBad et l’Afrique du Sud son iconique chanteuse Zahara. Enfin, le décès à 79 ans de la prima ballerina égyptienne Magda Saleh le 11 juin sonne le glas de l’âge d’or de la danse classique au Moyen-Orient.
De Lagos au Cap, de Tunis au Caire, l’Afrique a perdu ainsi 10 de ses personnalités les plus connues. Mais leur héritage culturel, politique et sportif reste intact.
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