Alors que la Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina Faso et le Niger montre une croissance du PIB acceptable, voire à féliciter, d’autres pays d’Afrique peinent à suivre le pas.
Le continent africain présente, en effet, des disparités économiques importantes, avec certains pays qui peinent à générer une croissance significative tandis que d’autres affichent des performances plus robustes.
Selon une analyse récente du Taux de Croissance Annuel Composé (TCAC) du PIB sur la période 2014-2024 de nos confrères d’Afrique sur 7, dix nations africaines se distinguent par leurs difficultés économiques particulières, alors que la Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ne figurent pas dans ce classement peu enviable.
Le Soudan occupe la première place de ce triste palmarès avec un TCAC négatif de -2,8%, suivi par la République Démocratique du Congo (-0,9%) et l’Angola (-0,2%).
Le Lesotho stagne avec un taux de 0,0%, tandis que le Tchad (0,7%), le Burundi (1,0%), la Sierra Leone (1,4%), la Tunisie (1,7%), la Namibie (1,7%) et le Libéria (1,8%) complètent ce top 10 des économies africaines les moins dynamiques.
Cette faible performance économique trouve ses racines dans plusieurs facteurs structurels. Les conflits armés et l’instabilité politique chronique constituent des obstacles majeurs au développement, comme le montre particulièrement le cas du Soudan.
Les guerres civiles et les tensions internes détruisent les infrastructures essentielles, perturbent les chaînes d’approvisionnement et découragent massivement les investissements étrangers nécessaires à la croissance.
Le sous-développement des infrastructures de base représente un autre frein considérable dans ces économies fragiles. Dans des pays comme le Burundi, l’insuffisance des réseaux routiers, électriques et de télécommunications limite sévèrement le potentiel d’activité économique.
Cette situation est aggravée par un accès restreint aux services essentiels d’éducation et de santé, ce qui affecte négativement la productivité de la population active.
La dépendance excessive à l’égard de ressources naturelles limitées, particulièrement visible dans des économies comme celle de l’Angola, contribue également à cette vulnérabilité.
Les fluctuations des cours des matières premières sur les marchés internationaux exposent ces pays à une volatilité économique considérable, limitant leur capacité à maintenir une croissance stable.
L’absence remarquée de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Burkina Faso et du Niger dans ce classement suggère que ces pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest ont su, malgré certains défis sécuritaires pour certains d’entre eux et l’éloignement de la CEDEAO, maintenir une dynamique économique plus favorable.
La Côte d’Ivoire s’est quant à elle distinguée ces dernières années par une croissance économique soutenue, portée par la diversification de son économie et d’importants investissements dans les infrastructures.