Le Kenya, pays d’Afrique de l’Est, a officialisé ce vendredi 28 novembre 2025 le démarrage d’un projet routier de 1,5 milliard de dollars (soit l’équivalent de 848 milliards de francs CFA). Deux entreprises d’État chinoises conduiront les travaux d’élargissement sur plus de deux cents kilomètres, entre la capitale et l’ouest du pays.
Le gouvernement a opté pour un partenariat public-privé. Les sociétés en charge des ouvrages obtiendront une concession d’une trentaine d’années sur les tronçons modernisés. Ce mode de financement évite au pays un recours supplémentaire à l’endettement public, selon les autorités.
Les axes concernés restent constitués de routes à double voie unique. La congestion y atteint des niveaux élevés. Le projet routier vise à fluidifier le trafic entre le port de Mombasa et l’intérieur du Kenya, ainsi que vers les pays enclavés voisins. Ces États dépendent du corridor kenyan pour leurs importations et exportations, selon l’agence Reuters.
L’option du partenariat public-privé permet d’éviter les longues procédures budgétaires. Enfin, elle offre l’opportunité de mobiliser le savoir-faire chinois en matière d’infrastructures lourdes. Le Kenya contrôle ainsi l’endettement grâce à un partage des risques avec les constructeurs.
Ce projet succède à un précédent contrat attribué en 2020 à un consortium dirigé par le français Vinci. L’accord avait été signé à Paris lors d’une visite du président Uhuru Kenyatta. La Kenya National Highways Authority avait ensuite demandé une restructuration du contrat, estimant qu’il faisait peser sur l’État le risque d’une demande de trafic insuffisante. Les négociations aboutirent à une impasse, selon Le360 Afrique.
En octobre dernier, le gouvernement avait annoncé la restructuration de 3,5 milliards de dollars de dette libellée en renminbi. Cette mesure permet d’économiser 215 millions de dollars par an en remboursements. La dette de Nairobi envers Pékin atteignait 4,7 milliards de dollars en août dernier.
Bref, le Kenya poursuit sa stratégie de diversification des sources de financement. Le pays cherche à moderniser son réseau routier sans grever les finances publiques. Les travaux devraient améliorer l’acheminement des marchandises et réduire les délais de livraison dans toute la région.