Afrique : peine de mort requise contre cet ancien président

Afrique : peine de mort requise contre cet ancien président

Crédit Photo : Pouvoirs d'Afrique

En Afrique, la peine de mort a été requise contre cet ancien président qui fait face à des poursuites judiciaires pour son rôle présumé auprès du groupe rebelle M23.

Il s’agit de l’ancien président congolais Joseph Kabila.

Le ministère public a appelé les juges de la Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo à condamner ce vendredi à la peine de mort, l’ex-président Joseph Kabila, jugé par contumace pour son rôle présumé auprès du groupe rebelle M23, accusé de crimes de guerre, de trahison et de participation à un mouvement insurrectionnel.

La partie civile a parallèlement réclamé plus de 24 milliards de dollars américains en réparation des dommages causés à l’État congolais.

Joseph Kabila, qui nie toute implication avec le M23, a quitté le pays en 2023 et n’a pas assisté aux audiences.

Il est revenu en RDC en mai 2025, se rendant à Goma, dans l’est du pays, pour rencontrer des responsables locaux et proposer un plan en 12 points pour restaurer l’autorité de l’État et mettre fin aux violences.

La levée de son immunité parlementaire en mai 2025 par le Sénat a ouvert la voie à ces poursuites judiciaires.

Dans le même temps, les dirigeants de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont tenu mercredi 13 août un sommet extraordinaire virtuel pour renforcer le processus de médiation africain dans la crise de l’est de la RDC.

Coprésidé par les présidents kenyan William Ruto et zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, le sommet a réuni treize chefs d’État, dont Félix Tshisekedi et Paul Kagame, et a nommé l’ancien président botswanais Mokgweetsi Masisi au Panel de facilitateurs chargé de guider le processus de résolution du conflit.

Le sommet a officialisé la fusion des structures EAC-SADC et de l’Union africaine pour créer un mécanisme unifié de médiation, avec un secrétariat technique conjoint basé à Addis-Abeba.

Les participants ont approuvé plusieurs documents-cadres pour coordonner la médiation inclusive, renforcer la protection des civils et compléter les Accords de Washington 2025 et la Déclaration de Doha 2025.

Cette réunion fait suite à une guerre de communiqués entre les protagonistes du conflit dans l’Est, notamment l’AFC/M23 et les FARDC, chacun réfutant les rapports onusiens les impliquant.

L’AFC/M23 a demandé le retrait du rapport onusien et l’ouverture d’une enquête indépendante, tout en affirmant rester engagé à protéger les populations civiles.

Les développements judiciaires autour de Joseph Kabila et la mobilisation régionale pour la médiation reflètent la complexité du conflit dans l’est de la RDC, où les enjeux sécuritaires, politiques et humanitaires restent très élevés.

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