Dans le vaste chantier du développement en Afrique, la Banque africaine de développement (BAD) vient de poser une nouvelle brique avec 12 milliards de francs CFA.
Il s’agit d’un investissement de 20 millions de dollars, soit 12 milliards de francs CFA, dans le Fonds d’investissement pour les infrastructures en Afrique (AIIF4). Une goutte d’eau dans l’océan des besoins, mais un geste symbolique et fort.
L’Afrique, continent en pleine métamorphose, fait face à un paradoxe. D’un côté, une urbanisation galopante et un pouvoir d’achat en hausse qui dessinent les contours d’un avenir prometteur.
Une goutte d’eau dans l’océan en Afrique
De l’autre, un déficit infrastructurel abyssal qui menace d’étouffer cet élan. La BAD estime les besoins annuels entre 130 et 170 milliards de dollars. Un chiffre vertigineux qui souligne l’ampleur du défi.
Dans ce contexte, l’initiative de la BAD prend tout son sens. En investissant dans l’AIIF4, elle ne se contente pas d’injecter des fonds.
Elle envoie un signal fort au secteur privé, l’invitant à s’engager dans l’aventure du développement africain. Une stratégie qui mêle pragmatisme économique et vision à long terme.
Mais au-delà des chiffres, c’est tout un modèle de développement qui se dessine. Un modèle où le public et le privé, loin de s’opposer, se complètent.
Où l’expertise technique rencontre la connaissance du terrain. Une approche qui pourrait bien redéfinir les contours de l’aide au développement.
Reste à voir si cette initiative fera des émules. Dans un monde où les regards se tournent de plus en plus vers l’Afrique, la BAD joue un rôle de pionnier.
Son pari est de transformer le défi infrastructurel en opportunité d’investissement. Un pari audacieux, mais peut-être la clé pour débloquer le potentiel d’un continent en pleine effervescence.