Afrique : les exportations vers ce pays ont dépassé les 17000 milliards ; ce ne sont ni la France, ni les États-Unis

France Algérie diplomates

Crédit Photo : Marina Leonova

Un vent porteur souffle sur les relations économiques entre la Chine et l’Afrique. Selon les derniers chiffres des douanes chinoises, les échanges commerciaux entre l’empire du Milieu et le continent ont bondi de près de 8% au premier trimestre 2024, pour atteindre la somme record de 29,42 milliards de dollars (plus de 17000 milliards de francs CFA).

Cette embellie trouve son origine dans la demande croissante de Pékin pour les matières premières africaines.

Entre janvier et mars, les importations en provenance d’Afrique ont ainsi grimpé de 8%, tirées par l’appétit chinois pour les minerais stratégiques comme les métaux entrant dans la composition des batteries de véhicules électriques.

Un essor dopé par la flambée des cours mondiaux des matières premières, mais aussi par les mesures d’ouverture engagées par le géant asiatique pour développer les échanges avec ses partenaires africains.

À l’image de la suppression des droits de douane décidée sur 98% des produits importés d’une vingtaine de pays du continent.

De quoi réduire les déséquilibres commerciaux historiques entre les deux parties, marqués par une prédominance des exportations industrielles chinoises sur un continent essentiellement fournisseur de ressources naturelles.

Une volonté affichée dès 2021 par le président Xi Jinping, qui visait à porter les importations chinoises en provenance d’Afrique à 100 milliards dès 2022, puis 300 milliards d’ici 2035.

Un objectif ambitieux, mais que les échanges naissants semblent mettre en bonne voie.

Pour l’Afrique, ce rapprochement commercial avec la Chine, deuxième économie mondiale, représente une formidable opportunité de développement. En ouvrant en grand les portes de son gigantesque marché intérieur, la Chine offre de nouveaux débouchés pour les exportations locales, au-delà du créneau traditionnel des matières premières.

Un partenariat déséquilibré mais gagnant-gagnant, dans lequel le continent pourrait bien trouver les ressources indispensables à sa diversification industrielle et économique.

A condition, toutefois, de s’assurer que cette nouvelle dépendance au géant chinois ne se fasse pas au détriment de sa souveraineté.

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