Les exportations entre le Kenya et l’Ouganda restent soutenus, atteignant 390 milliards FCFA (644 millions de dollars) en 2023 selon les statistiques kényanes.
Une hausse par rapport aux 80 milliards de shillings (600 millions de dollars) de 2022, malgré des tensions politiques et une dépréciation de la monnaie kényane.
L’Ouganda, pays enclavé, dépend fortement de son voisin kényan pour ses importations. C’est notamment le cas des produits manufacturés et raffinés comme le ciment, l’acier, les produits pétroliers, la farine ou l’huile de cuisson.
Ces denrées ont constitué une part essentielle des exportations kényanes en 2023.
Ce commerce est facilité depuis 2010 par l’appartenance commune des deux pays à la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE). En effet, les accords de l’organisation permettent la libre circulation des biens et services.
Les droits de douanes éliminés stimulent les échanges au sein de la zone.
Cependant, un conflit commercial oppose actuellement Nairobi et Kampala concernant les importations de carburant.
Le Kenya ayant refusé des licences à des opérateurs ougandais, l’Ouganda se tourne vers le port tanzanien de Dar Es Salaam pour s’approvisionner.
Cette querelle a des répercussions politiques, l’Ouganda menaçant de construire son propre pipeline avec la Tanzanie. Une option coûteuse qui affaiblirait le projet de pipeline Kenya-Ouganda, vital pour les deux économies. Ce litige pèsera probablement sur le commerce bilatéral en 2024.
Malgré ces tensions, les liens économiques entre ces deux moteurs d’Afrique de l’Est restent étroits et stratégiques.
D’un côté, le Kenya fournit à l’Ouganda les produits manufacturés qui lui font défaut. De l’autre, il bénéficie d’un vaste marché pour ses industries.
L’objectif des 500 milliards de FCFA d’exportations est envisageable d’ici 2025, à condition que la stabilité politique soit au rendez-vous entre ces deux partenaires historiques.
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