C’est la surprise du chef en ce début d’année 2024 ! Le gouvernement malien vient de lâcher une bombe en baissant de manière spectaculaire le prix du pain, l’aliment de base par excellence. Cette décision à contre-courant va faire des heureux parmi les consommateurs, ça ne fait aucun doute.
Le prix du pain à la baisse
En effet, contre toute attente, le ministre du Commerce Moussa Alassane Diallo et les acteurs de la filière farine-pain se sont entendus pour rendre le pain plus abordable.
À partir du 1ᵉʳ février, le sac de 50 kg de farine ne coûtera plus que 23.000 Fcfa. Et ce n’est pas tout : le petit pain passera à seulement 135 Fcfa pièce et le gros format à 270 Fcfa. De quoi ravir les Maliens.
Une décision surprenante
Alors certes, à première vue, cette annonce du gouvernement peut sembler incongrue. Réduire les prix n’est pas dans les habitudes des politiques, qui préfèrent souvent remplir les caisses de l’État quitte à étrangler le portefeuille du citoyen lambda.
Mais en réalité, derrière ce coup d’éclat se cache une volonté de répondre aux attentes des Maliens en cette période délicate.
À l’approche du ramadan prévu pour mars 2023, assurer l’accès du plus grand nombre à ce produit de base est devenu la priorité numéro une du président Assimi Goïta. Quitte à bousculer les codes établis de la gestion économique.
Un pari risqué qui pourrait payer
Bien évidemment, miser sur le pouvoir d’achat populaire reste un pari pour le gouvernement. En comprimant ainsi les prix, l’État renonce à des rentrées fiscales importantes. À moyen terme, l’addition pourrait être salée si les budgets publics venaient à se retrouver dans le rouge.
Mais à court terme, cet effet de surprise devrait être bénéfique pour asseoir la popularité des autorités. À condition bien sûr que les différents maillons de la filière jouent le jeu, des producteurs de farine jusqu’aux vendeurs de pain, en passant par les boulangers.
La réussite de ce coup de poker social et économique repose donc sur une mobilisation responsable des acteurs publics et privés.
À suivre dans les prochaines semaines si cette révolution du pain tourne à l’avantage des consommateurs ou si, au contraire, elle laisse un goût amer dans la bouche des Maliens.
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