L’Afrique a perdu un grand homme. Le réalisateur Souleymane Cissé, l’un des pionniers du cinéma africain, n’est plus.
Le réalisateur de nationalité malienne est décédé soudainement le mercredi 19 février 2025 à Bamako la capitale du Mali, à l’âge de 84 ans.
« Papa est décédé aujourd’hui à Bamako. Nous sommes sous le choc. Toute sa vie, il l’a consacrée à son pays, au cinéma et à l’art », a annoncé sa fille.
Le jour de son décès Souleymane Cissé appelait encore à la sauvegarde des salles de cinéma en Afrique.
Le jour de sa mort, l’emblématique réalisateur malien avait tenu une conférence de presse dans la matinée.
Le 22 février 2025, il devait assister à la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).
Il était prévu qu’il préside le jury « fiction long métrage » lors de ce grand événement annuel qui regroupe les acteurs du cinéma africain.
Suite à la triste annonce de son décès, le Burkina Faso, pays organisateur du festival, a rendu hommage à « une figure emblématique du cinéma africain et un cinéaste engagé qui a consacré toute sa vie au 7e art africain ».
Perçu comme l’un des pères du septième art africain, Souleymane Cissé a marqué le milieu du cinéma en Afrique avec des œuvres emblématiques telles que « Yeelen » (La Lumière), sortie en 1987.
D’ailleurs, cette œuvre historique lui a permis de devenir le tout premier cinéaste africain à remporter un prix pour un long métrage au Festival de Cannes en France. C’était en 1987.
En 2023, il est à nouveau primé au Festival de Cannes et le Carosse d’or pour son œuvre « Finye » ou « le vent ».
Il a aussi été récompensé à plusieurs reprises sur le continent africain pour ses œuvres.