Selon les derniers chiffres publiés cette semaine par la Banque centrale du Kenya, les transferts de fonds de la diaspora kenyane ont atteint un montant sans précédent de 2 500 milliards de francs CFA (4,19 milliards de dollars) en 2023.
Cela représente une augmentation de 4% par rapport à 2022. Ces envois de fonds massifs de la diaspora jouent un rôle crucial pour de nombreux foyers kenyans.
Ils permettent de financer des besoins essentiels comme la nourriture, l’éducation, la santé ou le logement. Au niveau national, ces milliards injectés dans l’économie contribuent aussi fortement à la croissance du PIB.
L’origine des milliards envoyés par la diaspora
La majorité de cet argent provient des États-Unis. Près de 56% des fonds transférés l’année dernière provenaient de la première puissance économique mondiale.
De nombreux Kenyans ont émigré outre-Atlantique, notamment à la recherche de meilleures perspectives d’emploi.
Le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne ou encore les riches monarchies pétrolières du Golfe comme l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis figurent également parmi les principales sources de transferts financiers.
On estime que plus de 3 millions de Kenyans vivent à l’étranger. Mais la progression la plus spectaculaire vient des envois en provenance du continent africain.
Ils ont littéralement explosé avec une croissance de 50% sur un an. De plus en plus de diasporas kenyanes s’installent dans les pays voisins, attirées particulièrement par les opportunités économiques en Éthiopie, en Tanzanie, au Rwanda ou encore en Ouganda.
Ces transferts financiers massifs ont même dépassé la valeur cumulée des exportations des trois principaux produits d’exportation du Kenya. Le café, le thé et les produits horticoles sont distancés.
Le gouvernement kenyan multiplie les initiatives pour renforcer encore ses liens avec sa diaspora. Des programmes spéciaux de prêts immobiliers ont par exemple été lancés pour inciter les expatriés à investir dans le marché du logement au pays.
L’objectif est aussi d’attirer une partie des précieuses compétences kenyanes expatriées.
Leurs expertises dans des domaines comme la finance, les nouvelles technologies ou la santé pourraient donner un coup d’accélérateur au développement économique du pays.
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