En Afrique, la Chine mène de nombreux investissements dans plusieurs domaines notamment dans l’agriculture.
L’Angola qui entretient de bonnes relations avec l’empire du milieu n’a pas échappé à cette règle.
« Le groupe Sinohydro, acteur majeur chinois de l’ingénierie et des infrastructures, a conclu un accord de plus de 100 millions de dollars avec le gouvernement de l’Angola pour le développement d’un vaste projet céréalier.
Ce partenariat s’inscrit dans une dynamique de coopération renforcée entre les deux pays, marquée récemment par un autre investissement agricole stratégique porté à 250 millions de dollars par une filiale du conglomérat Citic Ltd. Le protocole d’accord, signé à Luanda, prévoit l’exploitation de 30 000 hectares de terres réparties dans six provinces de l’est du pays. La concession, attribuée pour une durée de 25 ans et bénéficiant d’un régime fiscal préférentiel, devrait servir de levier à la modernisation de l’agriculture nationale », ont expliqué les autorités angolaises qui se félicitent de la qualité des relations bilatérales avec Pékin.
Une stratégie basée sur les ressources locales
Sinohydro, qui opère en Angola depuis plus de vingt ans, compte utiliser les infrastructures et équipements déjà existants afin d’accélérer la mise en œuvre du projet.
Selon Li Xunfeng, directeur général du groupe, « l’Angola dispose de vastes terres, mais manque d’infrastructures de base. C’est le moment idéal pour investir ».
Le projet vise à installer un réseau logistique adapté, tout en structurant l’espace agricole en parcelles de 500 à 1 000 hectares.
Ce modèle hybride devrait permettre d’associer exploitations commerciales à grande échelle et initiatives communautaires.
Objectif : autosuffisance et exportation
D’après Isaac dos Anjos, ministre angolais de l’Agriculture, 60 % de la production — principalement du soja — seront exportés vers la Chine, tandis que le reste soutiendra la consommation nationale.
Ce partage illustre la double vocation du projet : contribuer à la sécurité alimentaire du pays tout en intégrant les chaînes de valeur internationales.
Pour optimiser les rendements, Sinohydro prévoit « la création d’un centre de recherche spécialisé dans les semences. Cette structure servira de pôle d’innovation pour tester de nouvelles variétés adaptées aux conditions locales et pourrait attirer à terme d’autres entreprises agroalimentaires chinoises sur le sol angolais ».
Une dynamique chinoise en pleine accélération
Ce nouvel engagement s’inscrit dans une stratégie plus large menée par la Chine visant à sécuriser ses approvisionnements agricoles tout en consolidant sa présence économique en Afrique.
Pour l’Angola, encore dépendant des importations alimentaires malgré ses vastes terres arables, ce partenariat offre une opportunité de relance agricole à grande échelle, conforme aux ambitions du plan gouvernemental de diversification de l’économie.