La Banque mondiale a débloqué 127,5 millions de dollars pour soutenir un projet d’inclusion sociale et économique en Afrique, plus précisément au Kenya.
Cette initiative a été lancée dans le cadre de la deuxième phase du KSEIP, et vise à améliorer les conditions de vie de 12 millions de personnes vulnérables à travers des programmes renforcés de protection sociale.
En effet, la Banque mondiale, par l’intermédiaire de l’Association internationale de développement (IDA), a approuvé le 18 juillet 2025 dernier un appui financier de 127,5 millions de dollars en faveur du Kenya. Ce financement s’inscrit dans la deuxième phase du projet d’inclusion sociale et économique (KSEIP2), qui vise à consolider les systèmes de protection sociale du pays et à renforcer leur efficacité à long terme.
Dans cette nouvelle phase, près de 12 millions de personnes sont concernées, en particulier les groupes les plus fragiles de la société. Il s’agit notamment des personnes âgées, des femmes, des enfants, des adolescents, ainsi que divers groupes en situation de vulnérabilité. L’objectif principal est de promouvoir le développement du capital humain, tout en assurant un soutien économique durable à ces populations.
Par ailleurs, cette initiative prévoit l’extension des programmes de transferts monétaires, déjà mis en œuvre à travers le Programme national de filet de sécurité sociale (NSNP). Elle introduit également des mécanismes spécifiques ciblant certains groupes d’âge, afin d’améliorer la couverture sociale et de réduire les inégalités d’accès aux ressources de base.
Les fonds alloués par la Banque mondiale serviront à impulser un emploi à la fois inclusif et durable, en soutenant des activités génératrices de revenus résilientes face aux défis climatiques. Parallèlement, les bénéficiaires seront progressivement intégrés aux dispositifs publics d’assurance sociale, une démarche qui favorisera l’épargne et contribuera à renforcer leur autonomie économique sur le long terme.
Dans cette dynamique, Shubha Chakravarty, économiste principale et cheffe d’équipe à la Banque mondiale, a affirmé : « Le gouvernement kényan s’engage pleinement à créer des opportunités permettant à chaque famille de sortir durablement de la pauvreté et de la vulnérabilité. Le projet KSEIP2 incarne cette ambition en mettant l’accent sur des investissements ciblés pour briser le cercle vicieux de la pauvreté. »
Ce programme s’inscrit dans une stratégie nationale de renforcement de la protection sociale, déjà soutenue par plusieurs initiatives existantes. Parmi celles-ci figure Inua Jamii, un programme de transferts monétaires bimensuels destiné aux personnes vulnérables. En complément, une nouvelle politique de protection sociale a été adoptée en 2023 pour améliorer la coordination et l’efficacité des dispositifs existants.
Enfin, le projet s’aligne pleinement sur la Vision 2030 du Kenya ainsi que sur les engagements constitutionnels du pays, qui visent à garantir une sécurité sociale à tous les citoyens dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins.
Il convient de noter que, à travers ce soutien financier, la Banque mondiale a réaffirmé son engagement en faveur d’une Afrique plus résiliente et inclusive.