Confrontée à une inflation galopante qui rogne le pouvoir d’achat de ses citoyens, un pays d’Afrique a décidé une forte hausse de 50% des salaires.
Le salaire minimum en Égypte, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, atteindra désormais l’équivalent de 180 euros par mois.
Un effort social du Président Al-Sissi pour amortir le choc de la crise sur les plus vulnérables.
C’est par le biais d’un communiqué de la présidence que l’annonce a été faite ce mercredi.
« L’État se devant de soutenir les citoyens dans les circonstances actuelles », commence-t-il.
Avant de continuer : « J’ai ordonné au gouvernement de promulguer un ensemble de mesures de protection sociale qui comprennent l’augmentation du salaire minimum de 50%, pour atteindre 6.000 livres égyptiennes par mois ».
Actuellement, le plancher salarial mensuel n’est que de 4.000 livres, soit 120 euros environ.
Derrière l’augmentation des salaires en Égypte, une situation de crise dans ce pays d’Afrique
Cette hausse de 50% doit permettre de compenser l’explosion des prix à la consommation, dans un pays où l’inflation frôle les 35% sur un an.
Outre les personnes qui touchent le SMIG dans le secteur privé, la revalorisation concerne également les médecins, enseignants et infirmières de la fonction publique.
D’après le porte-parole de la présidence, Ahmed Fahmy, d’autres mesures sociales accompagneront cette augmentation historique.
Notamment un relèvement de 33% du plafond d’exonération de l’impôt sur le revenu. L’objectif étant « d’alléger le fardeau du coût de la vie pour tous les citoyens », de plus en plus étranglés financièrement.
Ce cocktail de mesures intervient à point nommé alors que l’Égypte négocie un plan de sauvetage de trois milliards de dollars avec le FMI.
En contrepartie, le fonds monétaire international exige des réformes structurelles douloureuses, comme la fin du contrôle des changes.
Des conditions que refuse jusqu’à présent le gouvernement égyptien, soucieux de préserver une paix sociale déjà bien fragile après un an de récession économique.
© Avec AFP
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