C’est l’histoire d’un incroyable rebond. En 2023, la République démocratique du Congo a vu sa production d’or issue de l’exploitation artisanale décoller de façon spectaculaire : + 12 000% en un an.
Derrière ce décollage en trombe, un nom : Primera Gold.
Cette société créée fin 2022 dans le cadre d’un partenariat avec le géant émirati Primera Group a tout simplement révolutionné le secteur aurifère artisanal congolais.
Rachetant la production du Sud-Kivu, elle a permis au pays d’exporter 5 181 kg d’or, contre une misérable quarantaine de kilos en 2022.
Un quasi-monopole dopé par les chiffres fous annoncés pour 2024 et 2025. Respectivement 24 et 36 tonnes d’or, pour des revenus estimés à 1,5 milliard et 2,2 milliards de dollars.
De quoi reléguer au second plan la production industrielle, bloquée à 29 tonnes l’an passé. Un eldorado pour les caisses de l’État qui empoche 45% des bénéfices de Primera Gold.
Mais aussi un moyen de stopper la dangereuse hémorragie de l’exploitation sauvage. Car derrière l’emballement souffle un vent d’optimisme : voir enfin la RDC profiter pleinement de sa manne aurifère.
Pourtant, le début de l’histoire fait grincer quelques dents. Des voix de la société civile et de l’opposition s’insurgent contre les avantages fiscaux très généreux accordés à l’entreprise émiratie. Un monopole contesté qui fait déjà jaser.
L’avenir dira si Primera Gold restera la nouvelle poule aux œufs d’or de la RDC. Ou si cet espoir fera long feu, miné par les polémiques naissantes.
Une chose est sûre : cette année, l’or congolais a changé de main et de destinée comme le montre la folle augmentation de 12000 % dans la production.
Retrouvez l’essentiel de l’actualité sur notre compte Tiktok.