Afrique du Sud : six morts dans une embuscade contre une patrouille de quartier

Afrique du Sud : six morts dans une embuscade contre une patrouille de quartier

Crédit Photo : lavoixdunord

Six membres d’une patrouille de quartier dans le sud-est de l’Afrique du Sud ont été tués par balle le dimanche 6 octobre 2024 lors d’une « embuscade », a annoncé lundi la police, dix jours après le meurtre de 18 personnes dans la même province.

« Une chasse à l’homme a été lancée après que six membres d’une patrouille ont été tués par balle et quatre autres blessés à l’école secondaire Lugongozo Junior à Tina Falls », a indiqué la police sud-africaine sur le réseau social X.

Le commissaire de la province du Cap oriental a « condamné une violente embuscade contre une patrouille de quartier » dans un communiqué publié lundi.

« Un groupe d’au moins huit hommes, armés de fusils et d’armes de poing, aurait ouvert le feu », précise le même communiqué, ajoutant que les suspects sont « en fuite ».

« Nous pouvons confirmer que trois d’entre eux sont des locaux », a annoncé sur place aux médias le chef de la police nationale, le général Fannie Masemola, précisant que six d’entre eux ont été identifiés. « Le motif est lié à du vol de bétail et des conflits entre différents villages », a-t-il ajouté.

Territoire où les vols de bétail sont fréquents, le lieu de l’attaque, Tina Falls, ne se trouve qu’à une cinquantaine de kilomètres à vol d’oiseau de Lusikisiki où 18 personnes, principalement des femmes, ont été récemment tuées.

Cette tuerie par armes à feu, au motif encore inconnu, a choqué le pays. Une commémoration en l’honneur des victimes s’est déroulée lundi en présence du ministre de la Police Senzo Mchunu, qui a annoncé l’arrestation de trois hommes, sans s’avancer sur leur lien direct avec le drame.

Pays affichant l’un des taux de criminalité les plus élevés au monde, l’Afrique du Sud a enregistré près de 6.200 meurtres entre avril et juin, selon les dernières statistiques diffusées par la police.

Environ deux tiers des meurtres commis ne sont pas élucidés faute de preuves ou d’indices suffisants, selon des chiffres officiels communiqués en août.

 © AVEC AFP