Encore une lueur d’espoir: les secouristes sud-africains qui s’acharnent depuis trois jours à dégager les gravats d’un immeuble en construction qui s’est effondré lundi à George (sud), ont estimé jeudi que certains ouvriers pourraient avoir survécu dans le sous-sol de l’édifice.
L’accident a déjà fait huit morts et le bilan pourrait considérablement s’alourdir alors que des dizaines de disparus manquent encore à l’appel.
« Le sous-sol est en grande partie intact… nous pensons qu’il pourrait y avoir des personnes en vie à cet endroit », a déclaré Colin Deiner, chef des opérations de sauvetage, à la chaîne nationale SABC.
« Nous pourrions rester en mode sauvetage un peu plus longtemps », a-t-il ajouté, alors que les autorités avaient précédemment déclaré que les opérations allaient entrer dans la phase de « récupération des corps » car les chances de survie diminuent considérablement au-delà de trois jours.
Les autorités ont revu jeudi à la hausse le nombre d’ouvriers disparus sous les décombres, le faisant passer à 44.
Cette annonce fait suite à des « discussions intensives » avec les entrepreneurs et à « l’examen minutieux des registres de sécurité », qui ont révélé que 81 personnes se trouvaient sur le site au moment de l’accident, et non 75 comme annoncé précédemment, a déclaré la municipalité.
Les raisons de l’effondrement, qui s’est produit lundi en début d’après-midi, restent inconnues. Les plans de construction de cet immeuble de 42 appartements avaient été approuvés en juillet.
La police a précisé n’avoir pas encore réussi à joindre le propriétaire du chantier et lui avoir envoyé une citation à comparaître.
Le ministre du Travail a refusé de commenter des spéculations selon lesquelles beaucoup des ouvriers du chantier seraient des étrangers, notamment en situation irrégulière.
« Il ne s’agit pas d’étrangers mais d’êtres humains », a-t-il déclaré sur place, précisant toutefois que Pretoria était en contact avec les ambassades du Mozambique, du Zimbabwe et du Malawi.
En tout, 29 personnes sont sorties vivantes des gravats, dont 22 grièvement blessées, selon un bilan actualisé jeudi de la mairie.
Avec l’AFP
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