En Afrique, c’est un drame qui n’en finit pas de choquer. Et pour cause, les recherches dans la coulée de boue qui a englouti un village isolé du Darfour, dans l’ouest du Soudan en guerre, continuent toujours.
Elles ont permis de retrouver une centaine de corps, a affirmé mercredi 3 septembre 2025 le groupe armé qui contrôle le secteur.
La catastrophe, survenue dimanche après des pluies torrentielles à Tarasin, a fait des centaines de morts dans ce village difficilement accessible situé dans une vallée du Jebel Marra, selon un bilan de l’ONU.
« D’après les informations que nous avons reçues jusqu’à hier, 100 corps ont été retrouvés », a déclaré à l’AFP Mohammed Abdelrahman Al-Nair, le porte-parole officiel du Mouvement de l’Armée de Libération du Soudan (MLS), qui contrôle certaines parties du Jebel Marra.
Les recherches se poursuivent pour trouver d’éventuels survivants malgré le manque de ressources, a-t-il dit à l’AFP par message.
Des images publiées mercredi par le MLS montrent une petite foule s’activer sur le site de l’éboulement qui a enseveli le village sous une épaisse couche de boue, d’arbres déracinés et de poutres brisées.
Il est difficile d’évaluer les dégâts et le nombre de victimes « car la zone est très difficile d’accès », avait souligné mardi Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.
Lundi soir, le MLS avait fait état d’« un millier de morts » en lançant un appel à l’aide aux Nations unies et autres organisations humanitaires.
La zone de l’éboulement est située à plusieurs dizaines de km au sud-ouest de la ville d’el-Facher, capitale de l’Etat du Darfour-Nord, assiégée depuis un an par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l’armée et qui contrôlent une grande partie du Darfour.
Le MLS est jusqu’à présent resté essentiellement à l’écart des combats entre les deux camps.
La région est sujette aux glissements de terrain, en particulier pendant la saison des pluies qui atteint son pic en août.
© Agence France-Presse