Lorsqu’on parle de ressources naturelles comme opportunités, l’Afrique en regorge. Parfois encore sous-exploitées, certaines représentent des véritables filons à développer.
C’est ainsi que certaines présentent un fort potentiel économique pour le continent. L’huile de palme en est un excellent exemple.
Ce produit agricole de base connaît une demande croissante pour l’alimentation et les usages non alimentaires. Selon un récent rapport d’Ecofin Pro, les opportunités liées à une intégration plus poussée du marché africain de l’huile de palme sont énormes, même si elle fait déjà partie des produits les plus échangés sur le continent.
L’huile de palme, une source d’opportunités à saisir en Afrique
Le rapport souligne que la présence de gros consommateurs comme le Nigéria et d’importateurs nets comme le Kenya ou l’Égypte dans les différentes zones économiques régionales offre un terreau favorable aux échanges de proximité.
En soutenant leur filière palmière avec des mesures améliorant l’accès aux marchés et réduisant les coûts logistiques, plusieurs pays africains pourraient se positionner comme fournisseurs importants au niveau régional.
C’est déjà le cas de la Côte d’Ivoire, devenue le premier exportateur africain d’huile de palme brute grâce à l’émergence d’acteurs majeurs comme Palmci, SIPEFCI ou Palmafrique.
Les expéditions ivoiriennes ont progressé de 20% en moyenne par an, passant de 163.000 tonnes en 2016 à 300.000 tonnes en 2021. Le Ghana présente également un fort potentiel pour tirer les échanges en Afrique de l’Ouest.
L’Afrique centrale, de son côté, dispose de nombreux avantages climatiques et de vastes terres exploitables pour la culture du palmier.
La RDC, le Cameroun et le Gabon pourraient ainsi jouer un rôle clé dans l’expansion future de la production et des échanges régionaux. Le développement des flux commerciaux entre Afrique de l’Ouest et Afrique centrale offrirait aussi des perspectives intéressantes.
Actuellement, selon Oil World, la région n’a produit que 2,8 millions de tonnes d’huile de palme en 2019, bien en deçà d’une consommation de 7,3 millions de tonnes.
Combler ce déficit de 5,5 millions de tonnes par des importations asiatiques a un coût et expose davantage l’Afrique aux fluctuations des marchés mondiaux.
L’huile de palme africaine destinée aux marchés locaux ne représente encore qu’environ 10% des importations totales du continent.
Au-delà du potentiel en termes d’échanges, le rapport souligne également les défis à relever pour une meilleure intégration du marché africain de l’huile de palme.
Il cite notamment les droits de douane élevés, les contraintes logistiques, la concurrence asiatique, les problèmes environnementaux liés à l’expansion des projets agro-industriels et la faiblesse des rendements et du soutien aux petits planteurs dans certains pays.
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