En Afrique de l’Ouest, ce pays a décidé d’instaurer une taxe obligatoire pour les prostituées.
Il s’agit du Nigéria. « Tous les citoyens qui exercent une activité génératrice de revenus doivent s’enregistrer suivant un Numéro d’’Identification Fiscale (TIN), à partir du 1er janvier 2026 », a laissé entendre le gouvernement nigérian.
Les autorités nigérianes ont précisé que la disposition concerne également les filles de joies et tout travailleur de sexe, puisque leurs revenus sont considérés comme ceux des commerçants et autres professionnels exerçant sur le sol nigérian.
Le président du Comité présidentiel sur la politique fiscale, Taiwo Oyedele, insiste: « Tout revenu est imposable, quelle qu’en soit la source». A l’en croire, si quelqu’un organise des courses de filles, il cherche des hommes avec qui coucher, c’est un service. « Il paiera des impôts sur ce service», a ajouté Oyedele à la congrégation de la RCCG.
« Le droit fiscal a ceci de particulier qu’il ne fait aucune distinction entre la légitimité de vos actes ; il ne vous pose même pas la question. Il vous demande simplement si vous avez un revenu. Avez-vous tiré ce revenu d’un service ou d’une fourniture de biens ? Vous payez des impôts », a déclaré M. Oyedele.
Déjà à l’annonce de cette réforme, les Nigérians s’indignent à travers le pays. Pour eux, comment peut-on taxer une activité interdite ? Les organisations de la société civile sont montées au créneau et dénoncent la normalisation du commerce sexuel qui est demeuré jusque-là une activité gênante et humiliante pour le commun des mortels.