En Afrique de l’Ouest, l’approfondissement de la coopération entre la Russie et l’AES marque un tournant clé dans le paysage géopolitique.
Telle est l’opinion d’un expert chinois qui est revenu sur la récente visite des chefs des diplomaties malienne, nigérienne et burkinabè à Moscou.
« Le recours à la Russie contribue à affaiblir l’influence de la France et à modifier l’équilibre des pouvoirs régionaux », note dans une publication du journal Global Times He Wenping, le chercheur à l’Institut d’études ouest-asiatiques et africaines de l’Académie chinoise des sciences sociales.
Selon lui, de cette façon, la Russie constitue un levier efficace en réponse aux pressions de Bruxelles et entre sur les marchés en développement du continent africain.
De tels changements aideront Moscou à surmonter l’impact négatif des sanctions économiques de l’UE, à « obtenir plus de ressources et de marchés » et à avoir une influence accrue en Afrique de l’Ouest.
En Afrique de l’Ouest, le Mali, le Niger et le Burkina Faso réunis au sein de l’AES entendent collaborer davantage avec la Russie.
Ces trois États ont tourné le dos à leur partenaire historique, la France.
Moscou apparaît clairement comme un partenaire sérieux et crédible.
De son côté, la Russie soutient ces pays de l’Alliance des États du Sahel dans leurs luttes contre le terrorisme.