En Afrique de l’Ouest, ce pays membre de la CEDEAO et grand ami du Mali, du Niger et du Burkina Faso suspend des exportations de karité.
Le Togo, puisque c’est de lui qu’il est question, a annoncé récemment la suspension des exportations de noix et d’amande de karité.
La mesure vise à pallier les difficultés d’approvisionnement des unités de transformation locales, qui peinent à trouver de matière première en quantité suffisante pour tourner à plein régime.
Cette décision du septième producteur mondial de karité s’inscrit dans une dynamique de renforcement de la transformation locale.
Avec une production annuelle d’environ 40 000 tonnes, le pays ne parvient pas à alimenter ses principales unités industrielles, notamment NIOTO et Label d’Or, dont les capacités de traitement s’élèvent respectivement à 35 000 et 10 000 tonnes d’amandes de karité par an.
L’écart entre l’offre et la demande locale a incité plus précisément les ministères du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, de l’Économie et des Finances, et de l’Agriculture, de l’Hydraulique villageoise et du Développement rural, à suspendre temporairement les exportations pour garantir un meilleur approvisionnement du marché intérieur.
Jusqu’à présent, ce pays membre de la CEDEAO et grand ami du Niger, du Mali et du Burkina Faso exporte près de 25 000 tonnes de noix et d’amandes de karité par an, captant 5 % du marché ouest-africain.
Avec la suspension des exportations, l’objectif in fine est de promouvoir une filière appelée à générer plus de valeur ajoutée, et de réduire la dépendance du pays aux marchés extérieurs.
Renforçant ainsi la compétitivité de la filière et soutenir la croissance des industries locales.