Face à l’escalade des tensions dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) la crise humanitaire est de plus en plus imminente.
En effet, face aux récentes offensives lancées par les rebelles du M23 dans l’Est de la RDC, de milliers de personnes ont dû fuir la zone vers des pays voisins.
Selon les chiffres de l’ONU, le nombre de Congolais ayant fui ces violences en moins de trois a dépassé la barre des 100.000 réfugiés.
Face à ces départs de masse, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) tire la sonnette d’alarme sur le manque de financement pour apporter une aide vitale à ces milliers de déplacés.
Le vendredi 21 mars 2025, l’ONU a averti que la « diminution des fonds alloués à l’aide privait des dizaines de milliers de personnes, ayant trouvé refuge dans d’autres régions du pays et dans les États voisins, d’une assistante vitale ».
Ainsi, en absence de financement, et avec la progression des rebelles M23 obligeant plus de personnes à fuir les violences, la crise humanitaire s’annonce imminente.
Selon les Nations unies, « dans et autour de la ville de Goma, les sites qui abritaient 400.000 déplacés internes ont tous été détruits, laissant les familles sans abri ni protection ».
« En raison des réductions de financement, les partenaires humanitaires ont du mal à reconstruire les abris, laissant les personnes déplacées avec peu d’options pour survivre », a fait savoir lors d’un point de presse à Genève Eujin Byun, un porte-parole du HCR.
Depuis quelques semaines, la région Est de la République démocratique du Congo fait face à une escalade de tensions opposant le M23 aux forces congolaises.
Après avoir récemment assiégé Goma et Bukavu, les deux principales métropoles du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, le groupe armé s’est emparé de la localité de Walikale depuis le mercredi 19 mars 2025.
En somme, la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC reste extrêmement instable.