En Afrique plus précisément au Sénégal, c’est une excellente nouvelle pour toutes les personnes qui dénoncent des actes de corruption.
En effet, Dakar vient d’adopter une loi jugée « historique » qui protège et récompense les lanceurs d’alerte. Voté en séance plénière le mardi 26 août 2025, le projet de loi n°13/2025 instaure un cadre légal complet : anonymat garanti, protection contre les représailles et prime pouvant aller jusqu’à 10 % des montants récupérés lorsque l’alerte concernant le recouvrement d’avoir illicites.
Les 90 % restants sont versés à un fonds spécial destiné à financer des projets d’intérêt social. Au même moment, l’Assemblée nationale a également adopté la loi n°14/2025 sur l’accès à l’information, qui consacre ce droit et fixe des délais stricts de réponse des administrations, avec des sanctions en cas de refus illégal.
Le signalement peut se faire de manière anonyme, via des canaux internes ou externes, l’identité n’étant levée qu’avec l’accord de l’intérêt ou décision de justice. La loi assure une protection intégrale contre les représailles telles que le licenciement, le harcèlement ou la rétrogradation pour ceux qui agissent de bonne foi.
Ce dispositif s’aligne sur les meilleures pratiques internationales en matière de protection des lanceurs d’alerte, en intégrant des canaux de signalement sécurisés, la garantie de l’anonymat et une protection contre les représailles.
La prime pouvant atteindre 10 % change la donne économique de la dénonciation de faits de corruption et le fonds spécial permet de financer des projets sociaux bénéficiant directement à la population.