En Afrique centrale, le Gabon vient de franchir une étape décisive vers sa souveraineté numérique.
En effet, l’exécutif gabonais dirigé par Brice Clotaire Oligui Nguema a décidé de lancer la construction du tout premier Data Center national.
Le week-end dernier, le gouvernement gabonais a franchi un grand pas en procédant à l’officialisation de la signature de la convention pour la construction de ce joyau technologie.
En effet, le samedi 28 juin 2025, a eu lieu à la présidence de la République, la signature d’un accord stratégique pour la construction du premier Data Center national.
La signature a eu lieu entre l’État du Gabon et le groupe américain Cybastion, en présence du chef d’État gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema.
La signature de cette convention entérine le lancement de la création d’un Data Center national pour l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF).
La construction de cette infrastructure numérique en République du Gabon entend réduire la dépendance technologique du pays vis-à-vis des serveurs étrangers.
Elle vise également à assurer la sécurité des données du pays puisque avec la mise en place de cette infrastructure, Libreville pourra désormais avoir un contrôle total sur la protection de ses données stratégiques.
Selon la présidence, « ce projet structurant s’inscrit dans la politique nationale de souveraineté numérique, avec pour objectif de doter le Gabon d’une infrastructure numérique indépendante, sécurisée et performante, destinée au traitement et à la protection des données publiques ».
À en croire la même source, le démarrage des travaux de construction devrait avoir lieu à partir du mois de juillet 2025.
Soulignons qu’au-delà de la mise en place du centre des données, l’initiative prend également en compte une dimension sociale.
En effet, le groupe américain Cybastion spécialisé dans la technologie, envisage d’offrir une formation gratuite à plus de 1 000 jeunes gabonais dans le secteur du numérique afin de favoriser leur autonomie.
Par ailleurs, d’après la présidence gabonaise, « ce projet bénéficie du soutien actif des autorités américaines, notamment du gouvernement des États-Unis, de la Banque d’exportation-importation des États-Unis (EximBank), ainsi que de la banque Citibank, avec laquelle des accords commerciaux sont en cours de finalisation pour un montant global de 100 millions de dollars ».