La Tanzanie se veut poche profonde. En effet, c’est ce qu’il est facile de comprendre à travers le dernier budget annoncé par le gouvernement. Concrètement, avec une enveloppe globale de plus de 11 000 milliards de Francs CFA, soit près de 19,35 milliards de dollars, les dépenses publiques tanzaniennes affichent une hausse record de 11% par rapport à l’année précédente.
Une augmentation considérable qui s’explique en grande partie par deux échéances majeures à venir pour le pays d’Afrique de l’Est.
Si d’une part, ces fonds indiqués seront importants pour les élections (13 milliards de dollars), une grosse part sera attribuée à l’organisation de la CAN 2027.
Les 11 000 milliards annoncés par la Tanzanie ; une nécessité pour la CAN
Mais c’est surtout la préparation de la Coupe d’Afrique des Nations 2027 de football, co-organisée avec le Kenya et l’Ouganda, qui devrait mobiliser l’essentiel des investissements prévus pour 6,19 milliards.
Rénovations et constructions de stades flambant neufs vont en effet constituer l’un des principaux postes de dépenses pour la Tanzanie en vue de ce rendez-vous sportif continental.
Un événement que les autorités voudraient transformer en vitrine planétaire, au risque de fragiliser un peu plus les équilibres budgétaires. Car avec ce projet aux ambitions démesurées, la Tanzanie s’apprête à une nouvelle année de déficits records.
Pourtant déjà lourdement endettée, la nation est bien décidée à jouer dans la cour des grands pays émergents, quitte à repousser toujours plus loin les échéances du rééquilibrage.
Un pari risqué, mais rendu presque vital par le président Samia Suluhu Hassan pour exister sur l’échiquier régional et international.
Reste à voir si les retombées économiques et le rayonnement escompté de ces grands événements suffiront à amortir les dépenses astronomiques qui s’annoncent.
Pour la Tanzanie, l’heure des comptes approche à grands pas.
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